La Zompa Family – “Umana Town”

baware

Avec “Umana Town”, la Zompa Family file un bon coup de docks dans la fourmilière…

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Vous en connaissez beaucoup, vous, des albums qui dès la première écoute vous filent une espèce de pèche intersidérale, vous collent sur le visage un sourire large comme le Grand Canyon et vous mettent quelques centaines de fourmis dans les jambes, les bras, voire si affinités le dos ?… Reconnaissez-le, il y en a peu !… Véritable ovni dans la production actuelle plus encline à nous propulser au cœur d’une dépression massive qu’à nous faire rêver, ne parlons même pas de nous rendre heureux, cet “Umana Town” dégoupillé par La Zompa Family transpire la sincérité, l’envie de tout mettre sur la table sans se poser de questions, sans calcul ni volonté de coller à telle ou telle mode. Non, ici on fait comme on le sent et ça se voit, ça tchatche un peu français, beaucoup espagnol ou italien, ça envoie du lourd à grands renforts de riffs ska, punk, rock, soul, reggae, ça secoue le cocotier d’un consensus mou en balançant des histoires qui parlent d’engagement, de combats, de révoltes, de partage aussi. Dualité des voix, entre la rugosité mâle d’Andrea et la furia de la féline Axelle, explosivité des compos qui, si elles s’inscrivent toutes dans la formulation classique du genre, vous balancent uppercut sur uppercut, absence de complexes qui rend ces titres encore plus percutants, encore plus jouissifs, on a beau chercher, gratter, secouer l’objet dans tous les sens, on n’arrive pas à lui trouver le moindre défaut. Et si, au fil des titres, au gré de ses mélodies qui nous cueillent irrémédiablement, on sent comme une filiation avec feu La Ruda Salska, loin d’être un défaut, cela nous conforte dans l’idée que la musique devrait toujours – ou presque – être conçue comme cela, pour faire la fête, pour bouger son petit corps plus ou moins violemment, pour lever les bras et serrer les poings, pour crier et chanter à tue-tête sans se soucier du lendemain, pour être, finalement, la bande-son idéale de nos vies décousues. Alors certes, nous sommes, là, loin des standards du moment, loin des façades autotunées, loin de la hype neurasthénique propagée, que dis-je vantée, par deux trois faiseurs de modes à la vie diablement triste, loin des chanteurs mono neurone au français approximatif, mais juste plongés dans le kif,  la liberté, la joie de vivre qui jamais n’oublie d’être l’expression joyeuse d’une conscience exacerbée,  bref en un mot comme en cent, dans la vie. Alors, les humains encore un tantinet vivants, il est peut-être temps de vous lever et de rejoindre la family Zompa pour un nouveau rond furieux et festif, furieusement joyeux et joyeusement fou. Etes-vous prêts ?… Nous oui, à 3000%, alors venez avec nous !…

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