Lorène Aldabra ou l’euro-pop pailletée à son meilleur…

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Lorène Aldabra, showgirl de poche sexy, nous offre son dernier clip “Excuse my french kiss” et nous en dit plus sur son univers…

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Véritable ovni dans le monde musical actuel, où l’on a plus l’impression de voir évoluer des dépressifs chroniques ou de sympathiques chanteurs tout juste sortis du CE2 niveau écriture, Lorène Aldabra nous a très agréablement surpris avec son triptyque “The Glitter Manifesto”, étonnante somme de textes à plusieurs niveaux de lecture et d’électro-pop pailletée et ultra dansante, ambitieux décalage qui aurait pu sombrer dans le ridicule mais qui, par la grâce d’une écriture très fine, en fait un objet musical parmi les plus intéressants qu’il nous ait été donné à écouter ces dernières années. Alors même que vient de sortir l’excellent dernier clip tiré de ce manifeste amoureux, “Excuse my french kiss”  (à voir juste là en dessous) qui n’est pas sans rappeler un certain univers farmeresque sans pour autant l’imiter ou le parodier, nous avions envie d’en savoir un peu plus sur cette artiste tout sauf formatée…

Qu’est ce que le Glitter Manifesto ?
Le Glitter Manifesto est un projet musical euro-pop aux multiples facettes. Il y a le disque, bien évidement, mais il serait incomplet sans l’aspect visuel et live.Voilà pourquoi j’ai également crée un art book et un live show qui font partie intégrante du projet.

Qu’est ce que l’Euro-Pop exactement ?
L’Euro-Pop est un courant musical né en Europe dans les années 70, dont le fer de lance était évidement ABBA, mais qui comptait aussi d’autres grands noms comme Ace of Base, Aqua ou encore East 17 ou Robyn. Autant d’artistes qui ont contribué à son succès.
Le maitre incontesté de ce courant, Max Martin, producteur suédois à qui l’on doit les tubes de Britney Spears ou des Backstreet Boys signe en ce début d’année un retour gagnant avec “Chained To The Rythm” pour Katy Perry. L’Euro-pop est donc bien vivante et se porte à merveille outre Atlantique.
Elle fait cependant cruellement défaut en France. Je voulais donc rendre hommage à ce style musical si fédérateur dans mon “Glitter Manifesto”.

Cependant, ce projet ne semble pas si léger ?
Je voulais utiliser cette musique pop comme un écrin pour des textes bien pensés, anglais ou français.Je voulais y ranger mes amours artistiques ou littéraires, comme les surréalistes par exemple. C’est triste de devoir préciser que j’ai fait des études de lettres et d’art, que j’écris et compose chaque titre. Sous prétexte que je pose nue recouverte de paillettes, les gens y voient un paradoxe, alors qu’ils ne devraient pas. Ces deux aspects sont totalement compatibles !

Il faut donc être érudit pour écouter Lorène Aldabra ?
Il faut surtout être ouvert et curieux. Je veux faire une musique qui parle à chacun à différents niveaux. On peut simplement danser sur mes chansons et reprendre en choeur des refrains fédérateurs ; en revanche, si l’on cherche un sens profond ou si l’on aime les références et les allusions cachées, on y trouvera aussi son compte.
Ces deux facettes me représentent pleinement : me définir autrement serait m’être partiellement infidèle.

Quel est le lien avec les surréalistes ?
Ma principale inspiration me vient d’André Breton, le chef de file des surréalistes,. Le “Glitter Manifesto” est un hommage à ses manifestes du surréalisme, justement. Alors, pourquoi le “Glitter” (paillettes) me direz-vous ?… Je voulais articuler mon disque de la même façon dont son livre “l’Amour Fou” s’articule, par “ilots”. Chaque chanson est une paillette et représente une émotion forte, un sentiment exacerbé. Mixez tout cela bien fort dans votre coeur, comme une boule à facettes disco, et obtenez une explosion de sentiments !

Cet hommage se retrouve dans le live également ?
Absolument. L’histoire du show se déroule dans une boite de nuit métaphorique située à l’intérieur de notre coeur, justement nommée “L’Amour Fou”, où Dieu est le DJ et la Mort est le videur. Il n’y a pas plus surréaliste comme postulat !
Je suis donc happée dans le tourbillon de cette soirée avec mes amis, mon seul but étant de réussir à avouer mes sentiments à l’élu de mon coeur avant la fin de la nuit. Affaire à suivre sur scène…

Musicalement, y a t-il des surprises par rapport au disque ?
Il n’y a presque que cela !… Je fais partie des gens qui n’aiment pas entendre le disque note pour note lors d’un live. La scène se doit, selon moi, d’être une expérience à part. Les titres du disque sont revus et remixés pour la plupart, ou bien utilisés dans des mash-ups (deux ou plusieurs chansons imbriquées ensemble). Bref, il n’y a que des surprises. Et je ne parle pas des danseuses, des seize costumes, des projections vidéos ou encore du solo de ukulélé électrique, je ne voudrais pas gâcher la surprise 😉

Pourquoi avoir découpé ce disque en trois parties ?
Les trois EP ont chacun des réalisateurs ou des ingénieurs du son différents. Ils ont beau se regrouper sous la bannière du “Glitter Manifesto”, ils ont chacun leur identité propre, leur couleur respective ainsi que leur thème. Je les ai articulés comme une dissertation : le postulat, l’anti-thèse et la résolution. Ou plus simplement : le coup de foudre et la stupeur amoureuse, l’envie de faire finalement face à ces sentiments et les dominer et terminer par un bilan de ce parcours initiatique.

Que cache encore le “Glitter Manifesto” ?
Tant de surprises! Il y a notamment deux très beaux clips, “Justice” et “Head High Love”, très différents l’un de l’autre, donc très représentatifs de mon univers paradoxale. Je poste également sur ma chaîne YouTube ou sur ma page Facebook des vidéos face caméra ou je rentre plus en détails dans certains aspects du projet et où je réponds aux questions des fans.
Je ne veux pas que ce projet soit figé, je le vois plus comme un espace de création évolutif et tentaculaire où toute digression est bonne à suivre, tant qu’elle colle au thème.

Et quid de cet art-book ?
Il s’appelle le Mad Book et est un complément parfait du disque. J’aime le décrire comme un livret de luxe. Il regroupe non seulement l’intégralité des textes des chansons, mais également des photos inédites ainsi que de vrais extraits du journal de bord que je tenais tout au long de la création du projet.
Il met en avant des images du live, des photos backstage ainsi que la liste complète de tous les crédits. C’est un objet vraiment crée pour la seconde catégorie de public dont je vous parlais : ceux qui veulent creuser et aller au delà de la musique. Pour les remercier il leur fallait un bel objet.

Pourquoi y poser nue ?
La nudité est un postulat artistique comme un autre. Il permet selon moi de changer une personne en allégorie, il suffit de regarder toute la peinture classique! Elle permet également de se concentrer sur un seul élément fort de l’image, comme des paillettes ou un drapeau. Au risque de vous décevoir il n’y a pas ici de vocation à choquer. Cette nudité n’est donc que l’habit neuf de la chanteuse ; je suis un peu, disons, Lady Gogo-Diva

A quelle artiste aimerais-tu être comparée ?
Je suis fan absolue de Mylène Farmer. Elle occupait cette case de la chanteuse provoc’ sexy mais intello qui fait le show. Cette case est laissée vide en France depuis elle. Cette case est à moi, faites place, je compte bien m’y installer!
Si l’on pense à l’international, je pense à Kylie Minogue, petite showgirl de poche, la comparaison me convient très bien aussi !

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