Psykup

baware

Psykup est venu mettre le feu au Mediator… Nous y étions…

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Il y’a des soirs, comme ça, où l’on joue un peu à se faire peur. Quelques gouttes de pluie, une arrivée un peu en avance, une salle désespérément vide et l’on se dit que c’est pas de chance, que l’on va vivre un concert atone, morne, fait de vide et de grands moments de solitude, pour nous et pour ceux qui sont appelés à nous faire bouger un peu la carcasse.
Certes, mister Olivier est d’ores et déjà à la manœuvre quand nous pénétrons dans ce Mediator qui sonne creux, faisant hurler les chevaux vapeur de grands classiques métal et autres titres qui à l’image d’un Body Count furieux nous donnent des envies d’être “nés mauvais”… Dure tâche que celle de combler le vide sidéral en attendant que se remplisse le lieu mais exercice ô combien réussi tant les titres qui se succèdent sous ses doigts agiles nous mettent en situation, faisant monter peu à peu en nous l’envie de bruit et de fureur. Et comme, forcément, un tel déchaînement musical ne peut qu’attirer, voici que le club petit à petit se remplit… ou presque puisque l’honnêteté devrait me pousser à dire que le bar se charge copieusement en têtes plus ou moins chevelues, plus ou moins connues.

Quelques dizaines de minutes plus tard, alors que 22h tout doucement pointe le bout de son nez, c’est donc un Mediator plutôt bien fréquenté qui s’apprête à subir les assauts d’une petite bande de redoutables bretteurs. Cela faisait quelques piges déjà que l’on n’avait plus vraiment de nouvelles des Psykup, combo toulousain, pourtant appelé en son temps à se hisser tout en haut de l’affiche hexagonale. On ne pouvait donc que se réjouir de les revoir enfin sur une scène, venus exprès nous en mettre plein la tête. Et au bout d’une heure trente de déferlement sonique, le constat est simple, le contrat est plus que rempli. Il faut dire que les gus, même avec un MiLKa devant se soutenir avec une béquille pendant la quasi totalité du concert, envoient du pâté, ne lésinant à aucun moment sur l’énergie et la puissance. Leur hardcore, qui sait si bien s’enrober de nappes plus douces, plus progressives, décape bien comme il faut les sinus et fait monter en un rien de temps la température. Avec un set basé principalement sur les titres du “Temps de la réflexion”, magnifiquement servi des lumières parfaitement maîtrisées, Psykup remet de la plus belle façon qui soit les pendules à l’heure, dédaignant les effets faciles pour se concentrer sur l’énergie la plus pure, la plus dure, assénant les uppercuts les uns derrière les autres à la petite foule réunie là, poussant même quelques-uns, au paroxysme du bonheur à se foutre à poil (ou presque) pour un appel au sexe sautillant. Les années sont passées, certes, sur eux comme sur nous, mais au bout du compte, l’envie est bel et bien toujours là, celle d’un métal velu, sévèrement burné, qui tranche dans le vif et donne (selon son état de forme) envie de headbanger ou pogoter. En bon ascenseur émotionnel, Psykup est venu avec son armada de gros riffs qui tuent et de nappes qui envoûtent, laissant un public largement acquis à sa cause heureux et assommé par tant de bonnes sensations hardcore. Finalement, après la – petite – frayeur du début de soirée, on se dit qu’on en a de la chance d’avoir une salle – et un programmateur – comme le Mediator capable de nous offrir de tels concerts, loin forcément d’une norme aseptisée mais tellement plus intéressante et enthousiasmante. Allez, soyons fous et désinvoltes, n’ayons peur de rien et croisons les doigts pour qu’il y en ait encore quelques-unes comme celle-ci dans les mois et années à venir !

photos : Manon Mach
report : Thierry

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