AARON
Et si, finalement, avec Aaron tout n’était que grands espaces cinématographiques ?!… Ceux qui les ont fait connaître du grand public par le biais de la bande-originale de « Je vais bien ne t’en fais pas » qui incluait leur « U-Turn »… Ceux que crée chacun de leurs titres dans la tête de leurs fans, petite musique visuelle qui laisse des traces indélébiles en nous et nous fait rêver à de larges horizons ensoleillés ou, a contrario, à de petits cocons ouatés de mélancolie… Ceux qui, invariablement, naîssent de leurs concerts, visuellement hyper travaillés et aptes à rendre encore plus merveilleuses les histoires que nous narrent Simon Buret et Olivier Coursier, les deux têtes d’Aaron… Cinéma de genre, celui d’un monde, oscillant entre lumière et nuit, qui nous enivre en nous plongeant dans une électro pop élégante et lumineuse. Loin de se complaire dans ce qui a fait son succès jusque-là, Aaron s’est réinventé avec son dernier opus, « We cut the night », nous offrant une promenade envoûtante au cœur de leurs images personnelles. En fermant les yeux, on pourrait même se croire dans un film de Jim Jarmush, hypnotique trip entre lenteur onirique et frénésie étourdissante. Conçu aux quatre coins du monde, de l’Islande aux Etats-Unis en passant par le Maroc et la France, l’album s’est nourri littéralement de ce chemin biscornu, de ces rencontres fortuites qu’ont pu faire les deux hommes, de ces images qui sont passées devant leurs yeux avides de nouveautés. En toute liberté, sans a priori se laisser submerger par une pression inutile, le binôme Aaron a fait avec « We cut the night », un retour plus que gagnant, nous offrant un opus magnifique et flamboyant.
KAZY LAMBIST
Avec sa chill wave racée, cela fait un petit moment que le montpelliérain Kazy Lambist fait les beaux jours des salles où il se produit. Sa sincérité et sa simplicité ne sont pas étrangères à ce buzz positif, de Radio Nova au magazine Elle en passant par les Inrocks Labs, qui l’entoure et attire à lui un nombre de plus en plus grand de fans. D’autant qu’il a une belle capacité à composer des titres immédiatement efficaces, des morceaux qui captent l’attention dès les premières notes et ne la relâchent pas de sitôt. Du haut de sa vingtaine, il ne laisse pourtant pas enfermer dans des cases confortables, explorant les univers au fil de ses envies, mêlant à ses mélodies des sonorités pop ou jazzy. Aussi léger que frais, délicat qu’exigeant, l’univers de Kazy Lambist est de ceux, pas si nombreux que cela, qui donnent la pèche et des envies de laisser ses pieds bouger plus ou moins seuls…
SAMEDI 30 JANVIER 2016 /// 21h
EL MEDIATOR – Avenue du Général Leclerc – PERPIGNAN
22€ (réduit) > 25€ (plein)
renseignements et réservations : 04.68.62.62.00