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Partir un jour ou une nuit, fuir un destin tracé vers l’enfer, tout quitter au petit jour sans bruit, sans une lettre, juste avec l’espoir de pouvoir se relever ailleurs sur une vie meilleure, pleurer ceux que l’on laisse derrière soi en se disant que l’horizon sera bleu clair, partir entre espoir et inconscience, pour vivre et voler vers des lendemains qui chantent. Combien sont-ils qui font ce choix, chaque jour, et quittent leur terre natale en proie aux guerres, famines, répressions, juste pour vivre en paix, juste pour vivre tout court. Ils rêvent de travail, de liberté et trop souvent finissent dans un camp aux portes de l’Europe ou, plus tragique, font partie de ces anonymes que le mer finit par avaler sans espoir de retour. Et même si de loin en loin quelques images, quelques infos, viennent heurter nos (bonnes) consciences européennes, trop souvent occupées à regarder ailleurs, il est bon, parfois, de mettre des mots sur ces « aventures » humaines qui régulièrement finissent en drames inhumains, il est bon, comme le fait Alex Du Kamer dans « Je suis parti », extrait de l’album « Muna Mboa », de nous remettre dans un coin de la tête, avec une mélodie douce et agréable, un clip, sublime, tendre aux images colorées extraites du documentaire « Aventure – Retour au pays natal » de Benjamin Hoffman, qu’il existe ailleurs des destins brisés, des hommes, des femmes et des enfants qui font le pari de tout quitter pour enfin pouvoir vivre en paix… Pour ne jamais oublier de ne pas fermer les yeux sur les autres…
