DAVY KILEMBE
Heureux soient ceux qui ont la chance de faire un beau voyage, ceux qui, prenant place sur un canoë peuvent partir aux quatre coins du monde à la découverte de cet autre qui souvent nous enrichi !… Parce qu’il aime plus que tout ces aventures intérieures qui rendent la vie plus agréable, ces moments délicats où l’on peut s’évader d’un quotidien parfois trop pesant, Davy Kilembe s’est fait une spécialité de ces douces promenades au long cours, où les mots savent prendre leur temps pour nous sortir de notre torpeur, chasser nos éventuelles idées sombres et nous accompagner le long d’un chemin d’harmonie et de paix. Une route qu’il emprunte depuis quelques années déjà et, qu’il soit seul ou avec ses amis, nous donne envie, régulièrement, de fredonner en sa compagnie quelques refrains qui disent beaucoup sans en faire trop, des chansons qui nous envoient vers la Lune ou nous permettent de visiter la rue de la poupée qui tousse, des chansons qui nous amènent vers les sommets face au vent ou nous sortent de ce trou dans lequel nous nous enfonçons parfois sans même nous en rendre compte, nous posent dans des salons feutrés où Margot nous enlace de sourires en alexandrins, des mélodies qui, en nous poussant à pagayer paisiblement vers le royaume du roi, nous font nous sentir mellow… ou tout simplement vivants. Paisible poète de la rue des rimes qui boxent en mode émotion, Davy Kilembé est de ces amis que l’on a plaisir à retrouver de temps en temps, juste pour pouvoir quitter l’autoroute de la dérive et prendre une bonne rasade de vibrations positives.
LA GOUAILLEUSE
Dans les rues, les faubourgs, au gré du vent et des révolutions, souvent les mots ont eu une puissance plus forte que ceux qui les portaient. Il y a des images qui volent, des pavés qui se dressent, des musiques qui fusent et s’envolent pour heurter les consciences. De cette tradition orale naissent les torrents qui bougent les frontières humaines et physiques, les éclats de vie qui bousculent tout sur leur passage. Et parce qu’il faut bien des passeurs, des électrons libre capables de nous prendre par la main pour nous faire sortir des sentiers battus, de temps à autres surgit du brouillard quelques-uns de ces musiciens qui n’aiment rien tant que faire grincer les dents et bouger les jambes. Parce qu’ils sont parfois plus vivants que nous, ils arrivent à nous embarquer, à nous transporter et nous faire voyager dans d’autres contrées – pourtant fort proches de nos propres quotidiens ! -, des lieux étranges où l’on rit et l’on chante, où l’on claque ses mains pour donner des l’amour, où l’on sourit à l’autre parce que, finalement, il n’est pas si différent que cela de nous. Dans ce temps suspendu, La Gouailleuse fait œuvre de salut public en nous offrant quelques petites tranches de vie, tantôt tendres, tantôt caustiques, qui se moquent du temps qui passe, des illusions qui trépassent. Une guitare, une contrebasse, un accordéon et une voix, il n’en faut pas plus à cette fille fantasque pour nous faire tourner la tête et nous mettre un beau sourire sur le visage. De quoi nous donner envie, au gré de quelques mots et mélodies jetés au vent, de taper du pied et prendre la main de notre voisin(e) pour entamer une étourdissante valse à mille temps…
JEUDI FREE
JEUDI 23 FÉVRIER /// 21h
EL MEDIATOR – PERPIGNAN
gratuit