EMF 2017

baware

Retour sur l’EMF 2017

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EMF 2017 : Qui a dit que les jeunes ne savaient pas s’amuser ?

On l’oublie trop souvent mais le 4ème festival de France se déroule dans notre département, il serait donc dommage que l’un de nos reporters ne s’y rende pas pour constater de visu ce qui s’y passe vraiment et si les plus folles rumeurs qui courent à son sujet sont avérées. En effet, très nombreux ont été les retours négatifs ces dernières années : Dj’s star passant à coté de leur prestation scénique, public, plus porté sur les boissons alcoolisées que par les rythmes des dancefloors, finissant lamentablement échoué dans un coin du site, soucis de sécurité et d’organisation… bref ce sont sur ces aprioris que nous nous rendons au le festival électro du Barcarès ce vendredi 14 juillet.

Commençons par la sécurité. Pas grand-chose à reprocher : sac fouillé plusieurs fois, badge bipé, vigil attentif, bateau de la marine nationale le long de la plage, et présence accrue des forces de l’ordre au sein du parc, on se sent vraiment en confiance. Profitons de de ce passage en revue des troupes pour souligner ici le survol par la patrouille de France, qui drapera le ciel de la seconde soirée d’un magnifique ballet aérien bleu-blanc-rouge exécuté au cordeau.

Question organisation, quand on est habitué aux festivals, on se rend compte avec un œil aiguisé des différentes incohérences ici et là mais qui, mise à part le fait de ne pas pouvoir sortir afin de manger autrement que sur le festival, n’a visiblement pas du tout gêné les electro-fétards.
Ensuite les exigences actuelles sur ce genre de manifestations, comme recharger son mobile ont eu l’écho sur une jeune startup française proposant des recharges de batteries jetable (bio-dégradable) moyennant quelques EMF. Oui comme maintenant sur tous les évènements dignes de ce nom, point d’argent circulant mais une monnaie virtuelle, sauf que là, le taux de conversion (1€ = 1,3 EMF) est plutôt déstabilisant. Le panini à 6 EMF, revient en fait à 7,80 €… et je ne parle pas des boissons !… Un point à revoir donc dans les années à venir si le festival veut éviter de passer pour une machine à cash flirtant avec l’arnaque..

Du coté de la programmation musicale, clairement il faut aimer la musique électronique, point d’hétéroclisme dans les choix proposés, ça tape dans les basses tout le long de la soirée. Le fait d’avoir plusieurs scènes et beaucoup de place permet de passer d’un DJ à un autre (sans quasiment aucun mélange, belle performance des techniciens du son) assez facilement, chacun diffusant son univers avec enthousiasme et conviction.
Sur la grande scène les têtes d’affiches se succèdent avec une pause (parfois de plusieurs très longues minutes) entre chacun, détail technique me dites-vous ? Perso, l’une des choses que j’apprécie le plus dans l’esprit électronique c’est justement l’enchainement, et ne pas arriver à ce niveau-là à garder un tempo entre chaque DJ, ou même une petite battle, à la limite un MC pour garder l’ambiance – Il y a tellement de possibilités pour maintenir l’ambiance ! -, c’était vraiment dommage…

Pour continuer dans la musique, il faut bien se dire que dans la techno/house/club/jungle/dance/(etc) il y a tellement de mondes musicaux différents qu’exprimer un jugement sur chaque set ne serait pas convenable si de base on adhère pas à l’univers de l’artiste. Personnellement je préfère entendre sur une petite scène un excellent remix de «Human nature / Sweet Drop» mais j’ai les oreilles qui se crispent sur un massacre de «Call on me / Eric Prydz» en progressive/hardstyle ce que, a contrario, le public avait l’air d’adorer !
Mais les têtes d’affiches doivent assurer le show et leur prestation car l’on se rend à l’EMF surtout pour elles. Sur les 3 jours plusieurs DJ’s ont tenu la barre haute et ont marqué le public. Commençons par «the» tête d’affiche : David Guetta. Même si on peut reconnaitre que le show était présent, l’enchainement des titres diffusés furent, à mon goût, un peu trop haché au couteau, du coup ce qui était attendu comme sensationnel fut simplement bon. Sur ce second soir, nous retiendrons surtout l’excellente clôture de Armin Van Buuren qui a vraiment mis le feu aux parvis du lydia en fin de soirée.

Le premier soir, la venue surprise de DJ Snake et la performance de Tiesto qui furent les 2 évènements marquants plébiscités par les festivaliers, Le dernier soir KSHMR nous a proposé une histoire fantastique, plus visuelle que sonore, assez surprenante et qui m’a clairement fait planer, Afrojack nous régalant avec un mix parfait et Yellow Claw finissant de nous achever en explosant les derniers fils sensibles de nos tympans.

Finissons ce report par les festivaliers en eux-mêmes. Le ticket d’entrée au festival permet déjà une première sélection sociale, on va pas se voiler la face, l’EMF n’est pas à la portée de toutes les bourses. Ceci étant dit, durant toute ma présence au festival je n’ai vu que des sourires, des jeunes au bon état d’esprit, venus faire la fête, de l’entraide, et de la franche camaraderie. Alors oui ici et là quelques consommateurs précoce (ne me demandez pas de quoi) ne tenaient plus la route, mais vraiment en deçà de ce que l’on m’avait décrit les années précédentes.

Venu de toute la France, les festivaliers, certains dans des accoutrements plus délirants les uns que les autres, sont venus pour faire la fête. Repérant de nombreux maquillages ultra sympas en mode facing, j’ai tardivement compris qu’une école de maquillage pratiquait de magnifique painting entre deux scènes. Encore un petit truc bien pensé pour ajouter à la fête !

Mise à part un bureau de presse pas très au point qui a empêché – quel drôle de paradoxe ! – quelques journalistes dont votre serviteur de travailler correctement, et le vexant “on va faire un selfie avec le vieux“ avec dans le rôle du vieux en question sur l’iPhone de l’adolescent : moi-même, j’ai eu l’impression d’avoir, l’espace d’un week-end, retrouvé ma jeunesse, 20 ans de moins dans la tête, car ce que je ne vous ai pas dit, les petits jeunes : en 1997 le vieux il défilait à la première techno parade à Paris … avec un Carl Cox qui mixait avec des vinyles…

Big Merci à Cécé, Laurène, JC et NB pour leur aide logistique et amicale !

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