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Cela faisait un moment que les amateurs de reggae nord-catalans n’avaient pas été autant à la fête. Il faut dire que cette soirée à de quoi leur apporter, au moins sur le papier, quelques beaux frissons tant la vibe risque d’être fabuleuse. Légende du reggae, groupe de retour après une – trop – longue absence, combo émergent au talent fou, sound system à tête multiple, cette soirée s’annonce comme l’un des sommets de cette fin de saison du Mediator, en tout cas l’unes des plus belles et des plus chaleureuses…
PABLO MOSES
A Babylone et d’ailleurs, les bras se sont levés en une prière silencieuse, appel à la communion des sens et des esprits, comme pour exaucer ce rêve révolutionnaire qui verrait les hommes s’unir plutôt que se déchirer. Autour du monde, de la Jamaïque à la France en passant par les Etats-Unis ou l’Angleterre, les yeux et les oreilles se sont tournés vers un homme, une légende, un musicien en dehors des modes et des chapelles, amateur de saveurs mélangées, de vapeurs oniriques, voix condamnant à grand renfort de sons envoûtants la violence et la corruption du système, le racisme et les guerres menées au nom du capitalisme, les moutons que nous sommes tous, nous qui nous conformons la plupart du temps aux modes et aux diktats, une voix qui prône la justice, la tolérance, l’égalité et surtout l’amour. Cette voix chaude, grave, harmonieuse et chaloupée, c’est celle de Pablo Moses, légende vivante d’un reggae roots qui ne baisse pas les armes et continue à porter en douceur son message universel, celle qui vient nous offrir les titres de son dernier album, “The itinuation”, charge violente, tout au moins dans les mots et les thèmes, contre l’injustice, la haine ou la violence. C’est celle d’un elder (ancien) qui s’est allié avec l’un des plus flamboyants représentants de la “jeune” garde, Harrison Stafford, pour faire un album qui renoue avec ses racines, humaniste et bienveillant, groovy et irrésistiblement envoûtant. Entre émotion et combat, le rasta Pablo Moses se pose quelques magiques instants au Mediator, de quoi nous donner envie de lever les bras et avec lui célébrer la vie et l’amour…
LES 100 GRAMMES DE TETES
Une légende, tenace comme toutes les légendes, raconte qu’il y a une petite vingtaine d’années, quelques rude boys sans attache particulière si ce n’est celle d’un amour commun pour une musique qui donne une furieuse envie de bouger, de sauter ou onduler doucement, une musique viscérale qui ne s’embarrasse pas de faux-semblants, d’artifices, mais parle direct au corps et à l’esprit. Deux décennies plus tard, le constat est édifiant !… Jamais ils n’ont lâché l’affaire, jamais ils n’ont baissé les bras, œuvrant année après année à mettre un peu d’ambiance dans les mornes plaines hexagonales. Leurs armes ?… Rien de bien compliqué en somme, une énergie hors du commun, une envie de partage qui jamais ne se dément, la faculté – rare – de pouvoir mixer sans effort les univers, passant ainsi du ska le plus total au reggae le plus vibrant, du rocksteady hyper vitaminé au jazz swinguant, d’une soul qui groove grave à un hypnotique dub, accrochant à leurs mélodies des sonorités latinos et caribéennes immédiatement efficaces. Maîtres de nos nuits étourdies, les 100 Grammes de Têtes ont depuis toujours cet incroyable don de faire entrer du soleil dans nos têtes et du bonheur dans nos cœurs, loin des standards préformatés et des modes illusoires. Chaque rendez-vous que l’on prend, discographique ou scénique, avec ces sept mercenaires de la bonne vibration est une véritable plongée en apnée au cœur d’un tourbillon mélodique où virevolte en toute liberté ce qui fait la puissance de ces quelques grammes oldschool.
GHETTO STUDIO
Eté 2011… Une plage au bord de la Méditerranée… Deux musiciens qui se rencontrent, commencent à improviser sur les standards du reggae, l’un à la guitare, l’autre au djembé, quelques notes enivrantes qui s’envolent au-dessus de ces Pyrénées, lien autant culturel que géographique, Ghetto Studio était né, ne demandant dès lors qu’à grandir doucement au gré des rencontres et des coups de cœur partagés. A cinq désormais, le chemin est plus facile à parcourir, l’inspiration démultipliée, et dans le bruit de fond qui résonne au cœur de la Babylone moderne, l’envie de s’affranchir des carcans, des codes, de se nourrir des cultures catalane et française pour trouver le point de fusion, l’alchimie parfaite pouvant transformer les têtes fermées en corps mouvants. Irrésistible mouvement en avant qui, depuis, les a poussés sur les mêmes scènes que Pablo Moses, Asian Dub Fondation, Sinsemilia, Tryo ou bien encore Patrice, et aujourd’hui débouche sur un premier EP éponyme aux contours variés et au bonheur communicatif. L’avenir du reggae nord-catalan déboule sur la scène du Mediator, venez tôt pour ne pas le louper !
SALVATGE SOUND
Quatre sauvageons fusionnent leurs influences pour propager un cocktail de dub, reggae, hip-hop et musiques électroniques. La sono est prête à vous faire vibrer, ramenez donc vos sourires pour skanker !
SAMEDI 24 MARS /// 21h
EL MEDIATOR – Avenue du Général Leclerc – PERPIGNAN
15€>18€
infos et réservations : www.elmediator.org
