Vu d’en haut, on n’est souvent pas grand chose, une petite poussière balayée par les vents plus ou moins contraires de vies solitaires. Vu d’en bas, on se demande parfois, souvent même, si quelqu’un, quelque part, nous entend, nous écoute, nous regarde, nous comprend. Alors, comme Thibault Eskalt posé sur une plage écrasée par un ciel sombre, on ne peut que parcourir notre monde en demandant, plus ou moins fort, est-ce qu’il y a « quelqu’un qui m’entend », une âme que l’on espère jumelle pour enfin rompre le signe indien et, qui sait, casser nos chaînes de solitude, pour enlever une bonne fois pour toutes ces camisoles qui nous enferment dans des quotidiens qui jamais ne nous satisfont. Nul besoin d’excuse, juste d’une petite mélodie lancinante et d’un coup d’un seul se déchire le voile de nos errements intérieurs et que s’ouvre devant nous une multitude de possibles.