C’est au cœur du doux cocon de Guitare en Scène, sans conteste l’un des meilleurs et agréables festivals auquel il nous a été donné de participer, que, doucement rafraîchis par une climatisation bienvenue en ces temps de canicule, nous avons pu découvrir le quatuor 58 Shots quelques heures avant son passage sur la scène de Saint-Julien-en-Genevois. Quelques minutes en toute décontraction pour découvrir le groupe qui, après avoir impressionné lors des différentes étapes du tremplin du festival, allait gagner haut-la-main la finale de celui-ci…
Quelle est la signification du nom « 58 Shots » ?… Une anecdote à ce sujet…
En tout premier, je dirais qu’il s’agit d’une époque, d’une atmosphère : l’année 1958 !… Celle qui célébre l’arrivée de Chuck Berry et Johnny B. Goode sur le devant de la scène, deux artistes majeurs qui allaient changer le cours de choses et nous ont forcément d’une façon ou d’une autre influencé. Mais également le nombre estimé de shots de vodka que John Bonham, le batteur du groupe Led Zeppelin, aurait avalé avant de mourir étouffé par son vomi.
Votre inspiration vient d’où ?
Nous sommes tous les quatre branchés classic rock, par tous ces groupes fabuleux que sont Deep Purple, Led Zeppelin, The Who…
Comment s’est composé votre groupe ?
Le groupe cumule plusieurs années d’existences avec pas mal de mouvements. Les moments de vie, les changements d’envie, de travail ou d’humeur expliquent ses remplacements de musiciens. Et si les membres fondateurs ne sont plus dans le groupe aujourd’hui, nous continuons malgré tout à propager l’esprit initial, ce qui a été le moteur de tout, à savoir le rock…
Vous partagez un peu de vos joies, galères, installations, émotions et les backstages via des vlogs, quel retour en avez vous ? Hormis que vous vous éclatez…
C’est intéressant de connaître l’avis du public qui nous suit. Quand on réalise ces vidéos, quand on partage nos anecdotes, on oublie souvent leur impact car on passe vite à autre chose. Du coup, lorsque l’on vient nous voir en nous disant : «J’ai adoré quand vous êtes allés à tel endroit et que vous avez fait telle chose», on est agréablement surpris. Cela prouve que nos Vlogs sont vus et touchent ceux qui nous suivent.
Justement qu’elle a été votre meilleur souvenirs de festival ?
Incontestablement, Guitare en Scène 2015 !… On en garde un souvenir ému car ce fut une extraordinaire expérience et c’est d’ailleurs notre festival de référence. Ca passe par le respect des musiciens, car nous avons accès aux mêmes espaces que les «têtes d’affiches», ce qui nous permet de profiter du lieu et d’apprécié l’accueil de l’équipe. De même, le son sur la petite scène est d’une grande qualité ce qui est finalement assez rare. En ce qui concerne le public, ce sont des connaisseurs qui aiment ce style de musique et du coup nous sommes ravis d’y jouer, c’est déterminant.
L’affiche de cette année, qu’en pensez-vous ?… Et si vous pouviez choisir ?
The Dead Daises que nous adorons et Sting. Si on pouvait choisir un groupe pour une prochaine édition, c’est sûr que nous rêverions de voir Black Country Communion, un groupe de rock anglo-américain, originaire de Los Angeles. Il a été formé en 2010 par Glenn Hughes, Jason Bonham, Derek Sherinian et Joe Bonamassa… Ou bien encore Tyler Bryant and the Shakedown qui fait souvent les premières parties de Guns N’Roses. Eux, c’est clairement la relève qui perpétue le mouvement rock !
Quel est pour vous l’instant magique d’un concert ?
Déjà quand le matos fonctionne correctement et que tout se passe bien (rire). Mais le tout premier morceau amorce la suite, si le public réagit instantanément et que l’énergie se propage entre nous et eux, là c’est magique !.. L’interaction avec les spectateurs qui deviennent parfois acteurs de notre concert est la continuité de ce moment. Paradoxalement, l’instant le plus stressant ce sont les cinq minutes avant d’entrer en scène, on a toujours peur d’avoir oublié quelque chose, alors on re-check tout dans notre mémoire une dernière fois.
Si vous pouviez faire un vœu, avec qui feriez-vous un featuring ?
Ils sont tous morts ! (rire général du groupe)… Mais en y réfléchissant, Deep Purple serait un immense honneur tout comme John Mayer… Il y a aussi Philip Sayce, un excellent guitariste moins connu mais tout aussi talentueux qui est exceptionnel dans son approche technique.
Quels sont vos projets ?
Un nouvel album qui sortira le 9 novembre 2018, auto-produit, que nous défendrons avec plusieurs clips et d’autres vidéos ou vlogs. Une grosse tournée d’une cinquantaine de dates est d’ores et déjà prévue et on mise sur une tournée aussi importante pour 2019. Et puis nous partirons en Pologne, République Tchèque ainsi qu’en Angleterre…
Pour ceux qui nous vous connaissent pas encore, quel serait votre message ?
Si vous aimez le hard rock et le rock classique, vous allez nous aimer. Nous sommes sérieux… mais nous ne prenons pas au sérieux !…
Interview et photos : Liza Brume