Un mur d’amplis, une guitare électrique et une bonne dose d’énergie que l’on imagine couleur en permanence dans leurs veines, il n’en faut pas beaucoup plus aux australiens d’Airbourne pour nous filer beigne après beigne, nous décrassant les cages à miel en deux coups de cuillère à riffs. Les esprits chagrins rétorqueront toujours – et ils ne s’en gênent pas depuis un moment maintenant ! – qu’il n’y a rien de bien original dans les livraisons régulières des frères O’Keeffe et de leurs complices mais peu importe puisque finalement l’effet escompté est bel et bien toujours là, une envie pressante, dès les premières notes de guitares, voir les bras se lever et les poings s’agiter, se mettre à headbanger, puis très vite une pulsion folle poussant à aller se frotter à ces voisins de salle (ou à défaut lorsqu’on est seul à un mur qui peut fort bien faire office d’interlocuteur efficace) en de furieux circle pit ou pogos, le tout en beuglant à tue-tête des paroles qui ressemble (dans la bouche de beaucoup) à tout sauf à de l’anglais… Pour preuve ce « Backseat boogie » qui file une pèche d’enfer et, en s’inscrivant dans la droite ligne de ce que le groupe nous a offert jusqu’à présent, pousse irrésistiblement à s’agiter la crinière…