Battaglia défonce la foule pour mieux exploser notre petit confort…
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Lieu et gens déglingués, nuits fauves qui n’en finissent plus et ressemblent parfois à un enfer quotidien, errances magnifiques où se mêlent whisky et cigarettes, où rien ne semble aussi évident qu’une séduction factice, comme tant d’autres oiseaux perdus dans un univers trop complexe, Battaglia met un pas devant l’autre en essayant de ne pas tomber, de rester debout pour être l’un de ces vivants qui traversent la « foule » ou s’y lovent la tête à l’envers. Quelques notes viscérales, quelques mots syncopés, le trip qu’il vit réveille la bête qui est en nous, celle qui nous invite avec un sourire diabolique à laisser derrière nous la bienséance, la modération et à partir en vrille pour évacuer toutes les pollutions que nos quotidiens impriment en nous…
En cherchant l’amour d’Alena, Kolia .K bouge les lignes de nos amours normées…
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Les histoires d’A finissent mal en général, parfois même elles commencent mal voire pas du tout. Il suffit d’être né dans le mauvais genre, celui qui ne convient pas à celle dont on rêve, celle qui hante nos jours, nos nuits, nos fantasmes, et peu importe si l’on se sent autre, si plus rien ne comble le vide de cet amour qui vire à l’indifférence. Et pourtant, parfois il suffit d’un cœur qui chavire pour que les choses changent et la vision de l’autre, de ce qu’on aime et de ce qui nous fait vibrer, trouve de nouvelles couleurs. Alors, il faut les mots et le flow de Kolia .K pour que la mélancolie d’un amour impossible se transforme en mélodie presque optimiste, pour son « Alena » symbole de tous ces amours que l’on a pu/su conquérir résonne en nous comme une enivrante virée dans un monde entre-deux, encore trop souvent tabou ou propice aux mauvais relents, comme une main tendue pour ouvrir son corps, son esprit, son âme, avec comme seul objectif : laisser l’amour nous submerger, quelle que soit sa forme, sa couleur, sa durée… Et si c’était ça le monde d’après ?… Un endroit où enfin chacun pourrait vivre son bonheur comme il l’entend !
La Phaze revient avec un EP qui tabasse histoire de nous mettre l’eau à la bouche avant un album en fin d’année…
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Trois petits titres et puis c’est tout !… Trois uppercuts histoire de nous mettre en jambe avant de nous en offrir plus, avant de revenir nous secouer la pulpe du fond !… Certes, on avait au fil du temps, pour peu que l’on soit amateur des beats électrisés, eu la chance de découvrir deux de ces trois petites merveilles ici ou là, au détour d’un site fort célèbre de streaming vidéo par exemple. Et déjà l’on s’était dit que ça faisait du bien de se prendre une telle bouffée d’énergie pure dans la figure. Il faut dire que depuis le tout début de ce millénaire qui n’en finit plus de nous amener des vibrations négatives, on sait que les angevins de La Phaze n’ont pas leur pareil pour nous balancer des sons qui arrachent, pour aligner des mots qui font sens et filent de bonnes claques aux petites mauvaises odeurs qui balaient notre société. Leurs armes sont plutôt simples et basiques comme dirait l’autre, une énergie punk qui dévaste tout sur son passage, donnant immédiatement et irrésistiblement envie de sautiller sur place, des beats jungle pour que tournent les têtes, des riffs puissants qui accrochent et dégoupillent le cerveau, et des textes engagés, qui donnent à réfléchir et refusent de se contenter de demi-mesure ou de compromis. A la barre de cette pungle – fameuse contraction fort judicieuse entre punk et jungle, Damny sait mieux que quiconque mettre des mots impactants sur les dérives de notre présent. On peut juger cela trop radical, ce n’est que de la lucidité !… Pour preuve ces trois titres qui déboulent aujourd’hui en guise de hors d’œuvre avant l’arrivée d’un album complet l’automne prochain. « Tabasse », qui fort justement intitulé met le doigt là où les violences conjugales et familiales font mal, « Sourire au teint de glace » qui tend un miroir face à cette époque qui nous plonge dans une ère du vide où seuls les like semblent compter, « Avoir 20 ans » qui nous entraîne au cœur des illusions de la jeunesse d’hier et d’aujourd’hui, peut-être même de demain, là où tout est encore possible, où ceux qui sont encore libres peuvent s’exprimer quitte à ne pas être compris, pas acceptés, pas respectés, trois morceaux qui se rejoignent dans leur constat lucide d’un monde qui ne tourne pas très rond mais aussi, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, dans leur indéniable capacité à nous filer la pèche, à nous transporter dans une bulle positive où l’espoir existe encore, où les corps peuvent s’exprimer comme bon leur semble, où les cerveaux ont encore du temps de révolte disponible. Avec ses sons latino, ses plages de calme relatif et ses envolées irrésistibles, cet EP est sans nul doute la meilleure synthèse qui soit de l’univers de La Phaze, mix incroyable et diablement efficace entre sens et envie de bouger, entre sonorités et langues, entre légèreté et profondeur. Alors, si ce futur album est à l’image de ces 3 premiers titres, on ne peut que se dire que l’on a devant nous une vraie tuerie musicale en approche rapide et que notre automne sera la saison du pogump…