Franck & Damien – « You can find your way »

baware

Franck & Damien nous invitent à trouver notre voie en suivant la leur…

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Il arrive parfois que certaines rencontres se fassent presque de manière improbable, par surprise, au moment où l’on s’attend le moins à les faire. Ainsi en est-il de cet album de Franck & Damien, le premier pour ce duo bordelais qui s’est rencontré de façon tout aussi improbable sur le bord d’une route !… Car si, de loin en loin, les mélodies folk vient caresser nos oreilles, rares sont, finalement, les albums qui réussissent du premier coup à nous envoûter, à nous entraîner loin, là où les notes deviennent images, où les mots s’enroulent autour de nos esprits pour nous faire voyager, où chaque minute qui passe est une petite parenthèse enchantée dans un monde qui n’en finit plus de partir en vrille. Ce qui surprend – et séduit d’emblée disons le ! – dès la première écoute de cet album, c’est la délicatesse avec laquelle les deux musiciens ont tricoté leurs morceaux, tantôt électriques et frissonnants, tantôt acoustiques et vibrants. Ces deux-là, visiblement, ont trouvé le chemin qui mène directement au nirvana folk rock, là où d’autres, de Ben Harper à Jack Johnson en passant par Donovon Frankenreiter ou John Butler, ont posé leur pierre. Sans avoir à rougir devant de telles références, Franck & Damien, bien au contraire, nous offrent avec les dix titres de « You can find your way », la plus belle des synthèses, la quintessence même de ce qui fait l’intérêt du genre, nous entraînant à leur suite dans un sublime roadtrip sur les routes surchauffées de l’Ouest américain. Entre la voix chaude et ensorcelante de Franck et les slides calmement puissants de Damien, l’osmose est totale, immédiate, évidente, comme une volonté inconsciente de nous faire participer à un dialogue amical, de nous poser au milieu d’une oasis apaisante. Pourtant leur univers n’est pas, loin s’en faut, d’un rose pastel, mais épouse à la perfection les contours biscornus de nos vies, nous parlant tout aussi bien de nos faiblesses que de nos emballements, d’enfants cabossés que de femmes fatales, d’optimisme que de nostalgie légèrement déprimante, dessinant titre après titre une carte – plutôt positive d’ailleurs – de nos quotidiens fatigués ou heureux, de nos présents et passés aussi universels qu’intimes. Dix titres comme autant d’étapes d’un voyage au long cours et pourtant paisible, d’une randonnée pleine de paix et de partage dans un monde qui tend à l’individualisme, une parole rare qui touche autant qu’elle transporte. Dix titres délicats et doux qui nous caressent et nous offrent des moments rares de respiration et de quiétude. Dix titres que l’on aimerait faire durer encore et encore tant ils nous émeuvent et nous font rêver, bousculant nos repères en douceur pour mieux troubler notre sensibilité et séduire nos sens. Avec ce premier album, ce duo met directement la barre au plus haut et nous offre le meilleur, loin très loin de ce que l’on est habitué à écouter ces temps-ci, promesse tenue d’une folle balade au cœur d’une contrée aussi belle que sauvage, aussi furieuse que libre, aussi magique qu’effrayante. Espérons maintenant, avec malgré quelque assurance de succès, qu’ils trouveront rapidement le chemin d’un second opus tout aussi magnifique et étourdissant !

 

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