Jango Edwards > Le Vinochope 24/04/15

baware

Holly Molly ! He’s back !

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Crédits Photos : Marc Osephius

Voici quelques mots pour ceux qui auraient raté (2 fois !!!) le passage de Jango Edwards ce printemps au Vinochope et, à n’en pas douter, s’en mordront les doigts ! Entre vintage et revival, Jango n’a rien perdu de son énergie et de sa loufoquerie. A la fois clown déjanté, poète, mime, chanteur et pervers sexuel, il continue à emmener les gens dans son sillage 30 ans après son heure de gloire ; preuve en est, un énergumène à moitié à poils (et par cette assertion, je ne veux pas dire nu) et se revendiquant son fils caché hurlait à s’en décoller les poumons.

Comme à son habitude, Jango fait son entrée sobrement par le fond de la salle dans un grand pardessus noir et chapeau de feutre sur la musique du parrain. Suivi par une Cristi Garbo, sa merveilleuse et hilarante acolyte, gesticulant une chorégraphie irréelle. S’ensuit un duo improbable sur « A chicken and a ham » dans une ambiance cartoonesque.

Et la légende se met en marche sous les yeux émerveillés et incrédules des spectateurs qui, reconnaissons-le, n’attendaient que ça, avec un Jango qui entame son hymne, « Suce ma bite » ! Et ce clown chantant a toujours une sacrée voix !

jango1On enchaîne avec une série de mimes dont il a le secret, d’abord avec sa délicieuse partenaire qui nous offre une agonie à la Marion Cotillard de toute beauté. Ensuite avec son irremplaçable drunk man qui tente un pipi improbable et plein de poésie. A ce stade, le temps s’est arrêté dans un Vinochope qui laughs its ass off ! Car l’humour de Jango Edwards, comme tous les clowns, est intemporel. Il nous emmène dans un ailleurs libéré de tout tabou qui nous transforme en enfants hilares et délurés.

Et Cristi n’est pas en reste, elle rivalise avec le « maître » avec l’entrée irrésistible de son personnage Blue Rhapsody. Magnifique et plantureuse starlette des années 30, elle nous livre une enivrante chanson qui se termine en orgie de chocolats… Mais comment fait-elle pour en mettre autant dans sa bouche !

jango2Jango relance l’ambiance, s’il en était besoin, avec une interprétation énergique de « Great Balls of Fire », avec option bouclettes blondes et regard plastiqué fixe. avant de repasser le flambeau à une Cristi petit chaperon rouge pour un mime plein de fraîcheur avant d’avoir vu le loup !… Et quel loup ! Jango apparaît dans sa posture de prédilection : nu et la queue entre les jambes ! La foule est en délire ! A soixante ans passés, Jango n’a rien perdu de sa superbe pour notre plus grand plaisir ! Nos mandibules commencent d’ailleurs à nous faire souffrir à force de rire ! Et ce n’est rien avant qu’il se retourne et regagne l’arrière-scène dans la même position !

jango7Il revient ensuite avec son fameux torero magicien et sa ravissante assistante… « Look, look »… La ravissante assistante est congédiée au profit d’une jolie victime à peu prés consentante choisie parmi le public qui se met au diapason de notre clown déchaîné et légèrement lubrique. On ne le refait pas !

Et là, les choses s’enchaînent crescendo : un lâché de saucisses sur « Juanita Banana » qui nous ramène à l’époque de Nulle Part Ailleurs et d’Antoine de Caunes, l’aspirine dans un verre qui fait se tendre un préservatif toujours savamment préparé et amené.

Fort à propos, Blue Rhapsody revient sublime et rayonnante ; elle déploie tout le charme dont elle est capable pour captiver l’attention de la gent masculine présente dans la salle et y recrute un esclave personnel pour l’éventer avec un éventail à sa démesure pendant toute la durée de sa chanson. Les hommes sont ravis et soulagés de ne pas s’être proposés ! Elle est  à mourir d’amour et de rire.

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Et le glissement de terrain s’accomplit, nous entamons notre descente vers l’amour et le bien-être sur les riffs d’une chanson de Joe Cocker avec un jango10Jango Edwards hippie plus vrai que nature. Car Jango est un clown à messages et il nous en inonde… Le monde ne peut être sauvé que par chacun d’entre nous et son sourire. « Smile » est sa chanson testament, son cadeau au monde, à nous… Et quel cadeau ! Quel moment inoubliable nous avons encore passé en sa présence. Comme de chaque instant de bonheur, nous n’avons jamais assez de Jango Edwards et il est si difficile de le voir partir après nous avoir enflammés une dernière fois sur « All you need is Love » des Beatles. On se sent soudain vide… Mais, tout de suite, on se souvient, alors on sourit…

Retrouvez notre interview de Jango Edwards et Cristi Garbo >>> ICI

Pour ceux qui ont aimé Cristi Garbo en Blue Rhapsody, sachez qu’elle présente cet été au festival d’Avignon un spectacle dédié à ce personnage avec lequel elle se produira à Barcelone en fin d’année et, espérons-le, tournera en France.

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Toutes les infos sur les dates de Jango Edwards et sur ses Ateliers de Clowning : http://jangoedwards.net/workshops/

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