Miroir de nos vies désenchantées, où le paraître prime toujours sur l’être, où le futile et l’inutile est la norme, monde sauvage où flibustiers et cafards luttent pour s’imaginer être quelqu’un d’important, univers sans foi ni vérité où se chevauchent sans filtre œuvres d’art et corps sexués, pensées profondes et nombrilisme décérébré, manipulations plus ou moins visibles et chatons trop mignons, grandeur d’âme et bas-fonds humains, « internet » méritait bien qu’on lui consacré une synthétique mélodie, un rythme hypnotique capable de traduire en plaisir immédiat les infos binaires de cette toile désormais indispensable à nos vies. Dans ce monde où les gens, vous, moi, eux, se baladent hallucinés, il y a quelques unités désordonnées, réunies sous l’URL Par.Sek, qui font ainsi ce pas de côté histoire de traduire nos névroses en mots portés par une mélodie électro vers une fête aux sens encore troubles, des mots qui parlent de ce présent qui ressemblent autant à un futur imparfait qu’à un passé décomposé, des mots qui nous rappellent que parfois, il n’est pas si inutile de sortir de l’algorithme dominant pour ouvrir sa fenêtre, sa porte, et sortir pour enfin vivre vraiment…