Comment composer une petite pépite rock en 2020 ?… Demandez à Stubborn Trees, ils savent faire !
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Après « Entering the fray », premier titre coup de poing à la douce saveur grunge (à retrouver en remontant le fil de nos pages), on attendait avec curiosité le nouveau morceau de Stubborn Trees histoire de voir si l’on allait une fois encore se prendre une bonne petite claque derrière les oreilles. Même causes, mêmes effets, ce « Keep going » résonne d’entrée de jeu comme une pépite rock qui secoue de haut en bas et donne irrésistiblement envie de jumper ou de faire voler en éclats toute notion de distanciation sociale. Ça secoue, ça frotte, ça tape, rien dans ce morceau n’invite au calme même si, ici ou là, de courtes plages moins frénétiques apparaissent avant que l’ouragan décibélique ne nous prenne à nouveau dans ses filets. Deux titres, deux tueries, on se dit donc que l’album qui se profile à l’horizon devrait être l’un de ces – rares – brûlots qui font du bien au corps et aux oreilles… Vous voici prévenu, il faut désormais vous préparer afin de, le moment venu, pouvoir faire face à la tempête qui s’annonce !
Paul Barreyre nous ouvre la porte du doux Paradis d’ici Bas
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Dans le « Paradis d’ici Bas » de Paul Barreyre, rien ne semble vouloir venir contrarier la marche lente des choses, bercée par une mélodie jazzy, rien ne semble pouvoir venir troubler la variation intime d’une émotion universelle, entre amour et intensité d’un rêve vécu sans contrainte. Suivre ses mots c’est prendre un chemin sensible qui suspend le temps pour mieux faire naître en nous de sublimes émotions, c’est se perdre dans ses propres idées défendues, en équilibre entre la beauté d’un instant partagé et la peur de chuter dans un abime sans fond. Qu’il est doux ce paradis dont il nous ouvre les portes sans nous brusquer, presque sans en avoir l’air, comme on le ferait pour des amis trop longtemps éloignés !… Qu’il est délicatement dessiné ce paradis aux contours tendre, amoureux et à la sensibilité à fleur de peau !… Qu’elle est merveilleuse cette émotion épurée lorsque l’on se laisse aller entièrement dans la transe des mots de Paul Barreyre et que l’on goûte avec lui les douceurs de la vie d’ici Bas !…
Avec « Slow Down », S L O W W nous invite à ralentir pour regarder le monde qui ne va pas bien…
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Penser le monde de demain, malgré ses errances, malgré le temps qui passe trop vite et nous contraint à nous adapter plus qu’à anticiper, ne pas se contenter d’être des observateurs impuissants de l’effritement continue de nos sociétés, de la destruction permanente au nom du progrès de cette nature qui fait bien plus que nous accueillir, prendre le temps de se poser, pour réfléchir, pour tenter par tous les moyens de nous éloigner du point de non retour, juste ralentir, ne serait-ce qu’un instant, pour donner l’exemple ou pour échapper au tourbillon infernal de nos vies décousues… Ralentir, c’est que nous propose S L O W W, alias Mathieu Llopart, dans ce « Slow down » écrit en 2018 et qui trouve aujourd’hui un écho aussi étonnant qu’effrayant dans notre actualité immédiate. Synthé saturé, guitares qui se laissent aller aux longues chevauchées, tempo puissant et lourd, voix qui nous enveloppe et nous transporte dans ce monde à venir qui déjà est bien trop présent, il n’en faut pas plus pour que ce titre, issu de l’EP «R I S E A N D F A L L», nous procure quelques jolis frissons pop rock et nous convainc que dans ce monde qui va trop vite, le temps n’a finalement que la valeur qu’on lui donne !
La Phaze revient avec un EP qui tabasse histoire de nous mettre l’eau à la bouche avant un album en fin d’année…
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Trois petits titres et puis c’est tout !… Trois uppercuts histoire de nous mettre en jambe avant de nous en offrir plus, avant de revenir nous secouer la pulpe du fond !… Certes, on avait au fil du temps, pour peu que l’on soit amateur des beats électrisés, eu la chance de découvrir deux de ces trois petites merveilles ici ou là, au détour d’un site fort célèbre de streaming vidéo par exemple. Et déjà l’on s’était dit que ça faisait du bien de se prendre une telle bouffée d’énergie pure dans la figure. Il faut dire que depuis le tout début de ce millénaire qui n’en finit plus de nous amener des vibrations négatives, on sait que les angevins de La Phaze n’ont pas leur pareil pour nous balancer des sons qui arrachent, pour aligner des mots qui font sens et filent de bonnes claques aux petites mauvaises odeurs qui balaient notre société. Leurs armes sont plutôt simples et basiques comme dirait l’autre, une énergie punk qui dévaste tout sur son passage, donnant immédiatement et irrésistiblement envie de sautiller sur place, des beats jungle pour que tournent les têtes, des riffs puissants qui accrochent et dégoupillent le cerveau, et des textes engagés, qui donnent à réfléchir et refusent de se contenter de demi-mesure ou de compromis. A la barre de cette pungle – fameuse contraction fort judicieuse entre punk et jungle, Damny sait mieux que quiconque mettre des mots impactants sur les dérives de notre présent. On peut juger cela trop radical, ce n’est que de la lucidité !… Pour preuve ces trois titres qui déboulent aujourd’hui en guise de hors d’œuvre avant l’arrivée d’un album complet l’automne prochain. « Tabasse », qui fort justement intitulé met le doigt là où les violences conjugales et familiales font mal, « Sourire au teint de glace » qui tend un miroir face à cette époque qui nous plonge dans une ère du vide où seuls les like semblent compter, « Avoir 20 ans » qui nous entraîne au cœur des illusions de la jeunesse d’hier et d’aujourd’hui, peut-être même de demain, là où tout est encore possible, où ceux qui sont encore libres peuvent s’exprimer quitte à ne pas être compris, pas acceptés, pas respectés, trois morceaux qui se rejoignent dans leur constat lucide d’un monde qui ne tourne pas très rond mais aussi, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, dans leur indéniable capacité à nous filer la pèche, à nous transporter dans une bulle positive où l’espoir existe encore, où les corps peuvent s’exprimer comme bon leur semble, où les cerveaux ont encore du temps de révolte disponible. Avec ses sons latino, ses plages de calme relatif et ses envolées irrésistibles, cet EP est sans nul doute la meilleure synthèse qui soit de l’univers de La Phaze, mix incroyable et diablement efficace entre sens et envie de bouger, entre sonorités et langues, entre légèreté et profondeur. Alors, si ce futur album est à l’image de ces 3 premiers titres, on ne peut que se dire que l’on a devant nous une vraie tuerie musicale en approche rapide et que notre automne sera la saison du pogump…
Bon, ok, on le sait, en ce jour férié, vous avez tous la tête dans le déconfinement qui va arriver en début de semaine prochaine et pas trop trop dans ce qui se passe du côté des sorties d’albums !… Pire, on ne vous en veut pas vu qu’on est à peu près pareil que vous… Ceci dit, les labels et autres majors sont dans le même état puisque les sorties ne se bousculent pas cette semaine. Reste qu’elles n’en demeurent pas moins intéressantes et qu’il est judicieux, si le cœur vous en dit, d’aller jeter une oreille dessus… En attendant la semaine prochaine qui risque de voir les sorties augmenter sensiblement… Enfin, ça, on l’espère car cela voudra dire que les jours meilleurs commencent à se profiler à l’horizon…
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