Certains noms, pour peu que l’on ait passé le cap fatidique de la quarantaine, évoquent irrémédiablement une période joyeuse où les smartphones n’existaient pas encore, poussant les acharnés à cacher du mieux qu’ils le pouvaient des enregistreurs capables de leur assurer de beaux (mais souvent inaudibles !) bootlegs, où le métal ne se divisaient pas en multiples chapelles, bien que les fans de tel groupe anglais n’appréciaient que très modérément ceux de tel autre groupe américain peroxydé, où le Hellfest était plus petit et s’appelait encore Monsters of Rock, où le hard-rock avait son émission sur la première radio de France, où les amateurs de métal des P.O (et d’ailleurs) avaient la chance d’avoir un club dédié à leur passion musicale et où, summum, on pouvait acheter des émissions entièrement dédiées au genre chevelu sur K7 vidéo, où les chanteurs avaient des kilos en moins et certains batteurs des cheveux en plus… Autant dire un autre siècle, un autre millénaire pour tous ceux qui aujourd’hui perpétuent la cause…
Si parmi ces noms on retrouve forcément les Maiden, Scorpions, Metallica, Mötley Crue (RIP) et autres Slayer ou Motörhead, d’autres, moins évidents, trouvent aujourd’hui encore un écho chez les « vieux de la vieille » et, qui sait, dans les nouvelles générations. Helloween, Saxon, Def Leppard, Venom, Judas Priest, Megadeth, Guns n’ Roses, Vulcain ou Trust sont encore des noms qui parlent et nous replongent dans cette période faste. Directement issu de cette NWOBHM (barbare acronyme pour New Wave Of British Heavy Metal), Tokyo Blade aura traversé les décennies avec moins de notoriété que certains de ses petits camarades et un peu plus de difficultés. Pourtant, 33 ans après sa création, le groupe anglais continue son petit bonhomme de chemin, fort de ses douze albums studio, de son album live et de ses tournées à répétition. Si, au gré du temps, le line-up a bougé, le style évolué, trois décennies plus tard, Tokyo Blade continue à nous offrir un heavy metal classique qui sonne juste, « rentre dedans » bien comme il faut et aligne bon nombre d’hymnes capables de faire bouger des salles et des chevelures. Alors, même si les années qui nous séparent de l’âge d’or ont laissé des traces sur les corps, l’énergie et l’envie restent présentes et font de Tokyo Blade l’un des rares survivants de cette New Wave anglaise qui fit tant rêver et headbanger les métalleux de l’époque. Une bonne raison pour ceux-ci de se prendre un bon coup de nostalgie et pour tous ceux qui n’ont pas connu ces années 80/90 une bonne occasion de de faire un peu d’archéologie musicale…
TOKYO BLADE (and many more…)
Festival PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR /// Juhèges – TORREILLES
12 Septembre 2015 /// 15h>00h30 /// 30€>35€