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Toute notre vie, on gravit des marches, une à une, parfois on enjambe telle ou telle, souvent on se dit qu’on sait les franchir et que, quoi qu’il arrive, cela continuera encore et encore, mais finalement on se prend toujours un mur en pleine face, l’improbable mur de la réalité, celui qui nous bloque, nous assomme, nous renvoie à la case départ. Peu importe dès lors que l’on fait, ou pas, ce que l’on attendait de nous, que l’on ait répondu aux attentes de tel ou tel, une chose est sûre, c’est que le futur se conjuguera fatalement sans nous. Vérité éternelle qu’il convient de rappeler et de prendre à la légère finalement, en souriant à la vie et en écoutant le plus possible de mélodies qui nous filent la pèche, des petites chansons de tout et de rien, comme “Attention à la marche”, qui nous font sourire beaucoup, rêver un peu, et qui, sous couvert de légèreté, impriment en nous quelques bribes de réflexion sur notre trajectoire personnelle, sur nos aspirations communes. Ça tombe bien car nous avons sous la main un lutin facétieux nommé 3.14Air, aka Pierre de Loor, qui sait visiblement mieux que quiconque trousser ce type de ritournelles, les deux pieds dans la chanson française et des ailes pour s’évader vers des sonorités plus jazzy, plus swinguantes. Sans les autres, assis à son piano, il réussit à faire de nos petits et grands travers, de notre aveuglement obstiné quant à notre avenir, une petite bulle de légèreté que l’on déguste sans aucune forme de modération. Assurément, en nous offrant ce titre, 3.14Air n’a pas le moins du monde loupé la marche qui mène à notre plaisir…
