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Courant électrique puissance au maximum, équilibre ou déséquilibre, l’énergie libre de Mass Hysteria ne tient pas du hasard, elle se déclenche à grands coups de riffs monstrueux, de mélodies qui claquent et nous assomment par leur assurance pleine d’intelligence. Depuis longtemps, on sait le groupe amateur de gros son et de rythmes qui bousculent. Et si pendant quelques temps on fut un peu plus dubitatifs devant les productions, certes léchées mais tournant un peu en rond, de cette petite bande de fous furieux, depuis « Failles » et « L’armée des ombres », nous savons que le combo ne lâche rien et est sans nul doute le plus vaillant représentant de cette veine métallique hexagonale. « Matière noire », trois ans après ladite « Armée », vient brillamment confirmer le statut de leader de Mass Hysteria. Flamboyant, agressif, tantôt lourd comme la lave incandescente, tantôt presque aérien, l’opus déroule la matière brute de son métal uppercut. Pas de chichi, pas de truc plus ou moins visible pour enrober ou tromper son monde, non, Mass Hysteria fait dans l’épure, le solide, la puissance électrique mise au service de textes qui se parent de subtilités que l’on explore au fil des écoutes. Les hymnes qui composent l’album sont là pour faire bouger les crinières et, on le voit d’ici, déclencher de fabuleux braveheart, wall of death ou circle pit en concerts. Riffs brûlants portants la voix cinglante de Mouss, mélodies lourdes et carrées, production irréprochable, « Matière noire » a tous les atouts pour faire se soulever des salles entières, des festivals même éloignés de la zone métal, juste parce qu’il y a là une tonne de sincérité et au moins autant de plaisir de jouer et composer. Amples et enragés, les onze plages de cet opus cisaillent et mettent dans un état de tension tel qu’on ne peut résister à l’envie de se lancer dans un headbanging histoire de soulager tout ça, nous offrant en prime une palette de sentiments tous plus puissants les uns que les autres. « Matière noire » fait partie de ces opus qui nous emmènent direct au nirvana, de ceux qui nous scotchent à la première écoute et que l’on réécoute en boucle pendant un bon moment ensuite. Et si, parfois, l’habit ne fait pas le moine, ici c’est tout le contraire, le quintette sont bel et bien les meneurs de cette armée des ombres qui se joue de la commedia dell’ inferno pour mieux faire s’écrouler les murs les plus hauts. Remède absolu au désespoir ambiant, « Matière noire » nous met sur la brèche et, en bon attracteur étrange, nous laisse à bout de souffle. Plus que du métal, un opus totalement furieux et donc totalement indispensable ! MASS HYSTERIA – « Matière noire » 1. Chiens de la casse Envie de vous procurer cet album ?… Pourquoi pas ici >>> |
