A la recherche de nos rêves les plus sauvages, dans cette contrée lointaine et pourtant intérieure où les songes parfois se transforment en cauchemar, là où l’on se laisse couler avec délectation avant de dériver le long de l’océan noir de nos pensées les plus cachées, une porte s’ouvre de temps à autres, laissant s’échapper quelques notes tour à tour étourdissantes ou envoûtantes, des voix qui se chevauchent, se couvrent, se complètent, se heurtent pour mieux créer une onde de chaos dans l’harmonie céleste, mieux envahir nos esprits et troubler nos sens. A la recherche de cet ailleurs si proche et pourtant si inaccessible, il nous faut faire appel à un passeur, tel Orpheum Black, qui, chevauchant une mélodie qui claque et ne joue pas les gazelles effarouchées, capable de nous bousculer et partir en vrille, déclenchera une vague de sensations capables de nous emporter irrémédiablement vers « Midnight », cette heure folle et farouche où tout devient possible, où les masques tombent et les corps s’enivrent. Alors, sans que l’on ne s’en rende compte commence l’acte 1 de notre exploration sensorielle d’un nouvel univers rock sombre et flamboyant, caressant et déchirant, âpre et solaire… celui d’Orpheum Black !