Il y a ceux qui posent des questions, plus ou moins passionnantes, plus ou moins pertinentes, plus ou moins belles. Et puis il y a ceux qui traversent la vie sans réponse, se contentant de courir après demain, après une femme ou un avenir incertain, touchent le plafond des bas-fonds et écoutent rire ceux qui sont partis encore plus loin sur le chemin de l’inconscience. Au milieu de cette foule anonyme, quelques individus se posent et, immobiles, observant les princesses de la foule fendant leur moderne solitude, les chevaliers de l’oubli qui hésitent entre aimer et combattre, tous se demandant à quelle heure est l’amour !… Autant de « Questions » que pose Sam Frank Blunier d’un verbe tout sauf anodin, lui qui cherche à savoir si l’on peut entendre de l’intérieur, si ces sourires perdus ici ou là peuvent un jour se retrouver dans les yeux de celle que l’on aime, s’il suffit de croire pour accéder au grand accélérateur de particules élémentaires… Qui sait, peut-être aura-t-on quelques éléments de réponse, ou quelques questions de plus, dans ce « Mystic Senor » qu’il nous invite à découvrir séance tenante comme une bouteille à la mer de nos incertitudes sauvages…