Une grosse bébête noire, mi King Kong mi Godzilla, prête à tout détruire sur son passage – ce qui en soit est un grand classique vu le caractère belliqueux desdites bestioles géantes ! – une virée à sa suite dans le Paris vintage de la Belle Epoque avec ses monuments pas encore finis, ses travaux pharaoniques et ses moyens de transport merveilleusement surannés… Ajoutez-y d’anachroniques sonorités mélangeant jazz manouche, swing et vibrations électroniques, et la voix délicieusement soul de la Polynésienne Ory Minie, secouez bien, fort, longtemps, et hop le tour est joué, vous voici en possession d’un cocktail musical ultra vitaminé, de ceux qui donnent dès la première écoute une irrésistible envie de bouger et de faire al fête. Aussi déjanté qu’en dehors de tout chemin balisé, le laboratoire Chamad Shango imaginé par le bidouilleur Guillaume de Scrafamès, en faisant appel à tous nos sens en mariant à la perfection mélodies et images, créant dans les premières secondes de « Kick out the beast » un univers unique, aussi étonnant que groovy, aussi détonnant que captivant. De quoi nous laisser supposer que ce Chamad Shango aux couleurs swinguantes devrait nous offrir avec son premier album, « Arletty is so frenchy », dont la sortie est prévue à l’automne prochain, de quoi nous faire bouger tout l’hiver avant de faire des ravages dans les festivals estivaux… C’est tout ce que l’on se souhaite en tout cas !