Des mots sur le fil, qui disent le je et le nous, au passé ou au présent, peu importe pourvu qu’on ait l’ivresse, celle de ces têtes qui s’agrippent à l’espoir, de ces corps qui comptent encore sur l’amour, des mots qui s’échappent, accélèrent ou au contraire se posent doucement sur la peau de nos réactions exacerbées, des mots qui se parent d’une poésie forte et frêle pour nous prendre par la main et nous emporter dans une folle épopée musicale, celle d’une injonction, « Pars », que nous fait ThéOphile sur fond de synth-pop, avec cette pointe de lyrisme délicat et de théâtralisation vocale qui nous donne envie d’y succomber, d’en accepter les termes quels qu’ils soient et de partir en sa compagnie vers le bord du bac à sable où les pauvres étourdis que nous sommes imaginent être libres. Alors, oui, partir, ne jamais revenir, pour peu que la bande-son de notre évasion soit signée ThéOphile !