Au commencement était le verbe, celui qui abolit les frontières du temps et de l’espace, qui se joue des langues et des légendes, alpha et omega de tout ce que nous avons vécu et de tout ce que nous vivrons, source de nos amours, de nos errances, de nos incompréhensions mutantes, de ces jours infinis qui hésitent à laisser la place à des nuits assassines. Au commencement de ce moment original, quelques notes qui viennent se poser sur la voix sur le fil de Lomnouvo, nous ouvrant les portes d’un voyage qui caresse et séduit, un petit tour dans ce chaos général que sont nos vies agrégées, vision de cet entité originelle à qui l’on peut donner le nom que l’on veut mais toujours demeure le fil tendu de nos existences funambules. Au commencement, il y a cette poésie qui se joue des époques et de la géographie, universelle dans son discours et ses thèmes, sublime dans son écrin musical, parée de ces couleurs pastels que d’un souffle on la pare. Le voyage, ici autant visuel qu’auditif, est de ceux qui laissent une trace dans les esprits, paisibles vecteurs d’émotion douce, de ceux que l’on se surprend à faire encore et encore, pas assez longs, et nous font rêver bien au-delà des frontières naturelles de notre esprit…