Ce n’est pas parce qu’un événement est positionné loin temporellement parlant que l’on doit s’abstenir d’en parler, bien au contraire… Car non seulement toute info de ce type est bonne à diffuser mais en plus cela permet de s’organiser et donc de profiter pleinement d’un festival. C’est donc avec plaisir que l’on a découvert les 3 premiers noms de la nouvelle édition du festival Roots’Ergue qui se pose, chaque fin octobre, dans la douce et paisible bourgade de Sauveterre de Rouergue dans l’Aveyron. Trois jours de bonnes vibrations – que l’on a malheureusement pas pu ressentir depuis 2019 – reggae histoire de faire le plein d’ondes positives, c’est ce que nous propose depuis longtemps ce festival nous réchauffe le cœur et le corps juste avant l’hiver. Après deux ans d’absence, force est de constater que ce Roots’Ergue numéro 18 s’annonce sous les meilleurs auspices avec trois très très jolis premiers noms. Et comme notre petit doigt nous dit que la suite devrait être du même tonneau, on va très vite réserver nos places pour être sûrs de ne pas louper ce joli moment… Et dès qu’on a ces fameux autres noms, promis, on revient vers vous… A suivre donc…
ROOTS’ERGUE — 28/29 & 30 Octobre 2022 – Sauveterre de Rouergue (12)
Pass 1 Jour : 25€>22€ /// Pass 2 Jours : 45€>42€ /// Pass 3 jours : 60€>55€ /// sur place : plus cher 🙂
Infos et réservations : www.softr2rootsergue.com
VENDREDI 28 OCTOBRE
Debout, toujours et encore, activiste d’une parole libre qui se pare de couleurs chaudes pour mieux faire passer son message, depuis 20 ans Danakil scrute de son regard lucide cette société qui se crispe, ce monde qui laisse de moins en moins de place à l’altérité, bougeant les lignes grâce au pouvoir de ses mots, à l’impact de ses rimes militantes et de ses mélodies chaleureuses. Après deux décennies passées sur les routes d’ici et d’ailleurs, à chauffer à blanc toutes les salles, à transformer toutes les arènes en magma bouillonnant de bonnes vibrations, le collectif parisien n’a rien perdu de sa force, de son envie. Hors de question de baisser la garde, de laisser de vilaines petites odeurs s’installer, de laisser la crise s’installer en nous sans rien faire, alors avec sa musique métissée, son humanisme sincère et le désir de dire les choses comme elles viennent, Danakil revient mettre un peu d’espoir dans nos journées un peu trop sombres depuis deux ans. Et ça tombe bien car s’il y a bien une chose que le groupe sait faire, c’est ré-enchanter notre monde en musique, en y mettant beaucoup d’harmonie et des rythmes capables, en même temps, d’éveiller nos consciences tout en nous faisant bouger. Et puisque, avec eux, rien ne se tait, quoi de mieux que de repartir en live pour céder à leurs douces vibrations et, ensemble, décréter que l’on n’a pas forcément envie d’être sérieux quand on a 20 ans !
DIMANCHE 30 OCTOBRE
Une nouvelle génération de musiciens virtuose à ses côtés, tous issus de la prestigieuse Sonoma State University, le professeur Harrison Stafford a décidé, après quelques années de side-projects, de remettre la machine Groundation sur de bons rails, ceux d’une musique qui sait si bien envoûter les corps tout en éveillant les consciences, de ce reggae teinté de jazz, latino, funk ou world qui bouscule nos sens et nous offre, autant sur album qu’en live, des expériences totalement hors du commun. Presque 25 ans après sa création, le groupe californien n’a rien perdu de sa puissance, de sa pertinence, dans un monde qui a trop tendance à perdre ses valeurs, à oublier d’où il vient pour ne pas penser à où il va. Harrison Stafford, lui, sait que le chemin qu’il emprunte depuis deux décennies est le bon, celui qui peut fédérer les âmes et énergiser les coeurs. De retour avec un nouvel album – le dixième – de Groundation, «One Rock», dans lequel, sous la houlette du mythique ingénieur du son Jim Fox, il invite les légendes que sont Israël Vibration, The Abyssinians ou The Congos, il peut à nouveau nous surprendre et nous combler avec ses mélodies au groove implacable et à l’énergie positive communicative.
Pour un gladiateur du reggae roots tel que Clinton Fearon, la musique n’est pas chose futile ou éphémère, c’est l’essence même d’une vie, son sel et son moteur, cet air que l’on respire et que l’on partage. Comment pourrait-il en être autrement pour celui qui, depuis qu’il a intégré il y a plus de cinquante ans The Gladiators en tant que bassiste chanteur, porte haut le drapeau d’un reggae qui résonne comme un appel à l’amour et à la fraternité, une musique comme un sourire permanent porteur d’espoirs et de bonheur. Cœur et âme appartenant à cette vibration sublime, Clinton Fearon poursuit inlassablement son chemin, s’inscrivant, page après page, dans l’histoire du reggae. S’il jette un regard lucide, et parfois pessimiste, sur le monde tel qu’il est, c’est pour mieux célébrer la vie et, à son échelle, transmettre au plus grand nombre un message de paix et de respect, pour la terre qui nous porte, pour les autres qu’ils nous soient semblables ou pas, pour ces valeurs positives qui permettent à l’humanité de ne pas sombrer.