Dans les plaines silencieuses de nos vies tourmentées, certaines montagnes sont plus dures à soulever que d’autres, certains mouvements plus compliqués à effectuer, des monstres à éviter pour ne pas finir dévorer. Parfois, fatigué de courir, on se pose et on attend qu’une mélodie, un mot, viennent nous sortir de notre torpeur, de nos lassitudes. Et s’ils le font sur un temps court, ceux d’Artÿ, assurément, touchent et entraînent ailleurs, là où le miroir nous renvoie une image sincère et fragile. A l’ombre de ”Sofro“, notre humanité prend une autre couleur en nous invitant, délicatement, à une introspection en forme de regards courts et intenses sur cet autre qui nous ressemble furieusement.
