Lieu et gens déglingués, nuits fauves qui n’en finissent plus et ressemblent parfois à un enfer quotidien, errances magnifiques où se mêlent whisky et cigarettes, où rien ne semble aussi évident qu’une séduction factice, comme tant d’autres oiseaux perdus dans un univers trop complexe, Battaglia met un pas devant l’autre en essayant de ne pas tomber, de rester debout pour être l’un de ces vivants qui traversent la « foule » ou s’y lovent la tête à l’envers. Quelques notes viscérales, quelques mots syncopés, le trip qu’il vit réveille la bête qui est en nous, celle qui nous invite avec un sourire diabolique à laisser derrière nous la bienséance, la modération et à partir en vrille pour évacuer toutes les pollutions que nos quotidiens impriment en nous…