La « cigarette » tue cela semble sûr et certain désormais, consumant jour après jour notre souffle, nos nuits évaporées et nos journées évanescentes, en machinal élan que l’on goûte pleinement puis que l’on regrette un peu, passionnément, à la folie. Parfois, l’absence se fait cruelle, le manque déchirant, la fin prévue, prévisible, avérée, tuante. Et lorsque la fumée s’envolant aux vent mauvais nous rappelle cet amour, délicat ou fougueux, perdu à jamais, les regrets et les sanglots n’y peuvent rien changer. Alors on se laisse happer par une mélodie tendre, une voix caressante, celle de Claire Faravarjoo, et l’on part en « onirie », chevauchant les chevaux du désir, à la poursuite d’un temps perdu que l’on rêve de rattraper avec l’être aimé. Peu importe qui il ou elle est, les sentiments sont toujours les mêmes et leur déclin unilatéral est toujours une déchirure qu’il est rare, comme ici, de voir traduire en mots aussi délicats, aussi sensibles. A tel point que l’on n’a, finalement, pas si envie que cela d’y échapper…