Du fond du chaos, parfois, émerge une voix, ligne directe pour prendre conscience de choses que notre esprit, trop souvent, refuse de voir ou d’accepter, petite lumière dans la nuit la plus noire qui soit, celle de nos sociétés aveugles et sourdes. Cette voix, aujourd’hui, c’est celle d’Erik Karol qui vient tenter de nous sortir de cette douce léthargie dans laquelle nous nous sommes volontairement plongés. Car dans son regard, il y a ces pestes brunes qui peu à peu grignotent nos horizons, ces croyances dont on se sert toujours pour justifier l’infâme et faire oublier que derrière se cachent toujours la plus vile des politiques, des guerres que l’on fait sans plus rien y comprendre, sans même savoir pourquoi et pour qui on continue à les mener. Dans ses mots, il y a ces enfants, ceux que l’on voit et ceux que l’on a été, qui restent notre seul espoir et à qui on a envie de hurler, comme Erik Karol peut le faire sur une mélodie rock abrupte et sèche, de se souvenir des genoux écorchés et surtout, surtout, de ne jamais faire aux autres ce « que l’on vous a fait »… Puisse ce message être entendu même si, par pessimisme primaire, on pensera que cela tient plus de l’utopie que d’une réalité à venir !