Quand les fantômes sont trop nombreux, quand enfin on se retrouve seul, débarrassé de l’enfer des autres, que le moment tant espéré est arrivé et que l’on peut faire déferler un orage sur toutes ces menaces qui obscurcissent nos quotidiens énervés, nul besoin d’en faire des caisses, de hurler pendant des heures. Non, il suffit, comme le fait si bien Fabrice Beauvoir, de brancher sa guitare, mettre le micro sur « on », et envoyer la sauce, rapide, rageuse, viscérale, pour « gueuler ta rage » et laisser un champ de ruines au bout de 2mn34 de pur rock français. Quand le tireur est aussi efficace que Fabrice Beauvoir, nul doute que les victimes seront nombreuses et que, pire, elles seront ravis de s’être pris une telle déflagration rock.