Dans ce monde qui se nourrit de nos illusions, de nos vies funambules, on essaie, la plupart du temps, de surfer sur la crête juste pour vivre, parfois pour survivre. Dans cet univers qui se fout de laisser de côté les plus fragiles, les moins adaptés, ceux dont le parcours ressemble à un grand huit, il suffit souvent de parler un peu avec l’autre pour gagner quelques centimètres de ciel bleu au dessus de sa tête. Dans cette société où certains se pensent forcément supérieurs parce qu’ils possèdent, un simple regard permet de comprendre que tout n’est qu’illusion, que nous ne sommes tous finalement que de petites créatures s’échinant à surfer sur la vague sans se noyer. Et lorsque les choses deviennent trop compliquées, trop dures, alors, « simplement », il suffit de se connecter à quelques mélodies, s’enivrer de quelques punchlines, pour s’évader et se dire que la vie, la vraie, elle est là, dans une rencontre, celle de Flem et Ladj par exemple, dans ces voix qui se mélangent et s’enrichissent, sans chercher autre chose que la transmission d’une émotion, dans ces mots qui disent en toute simplicité toute la folie de notre quotidien, de notre présent…