Ça fait un sacré bout de temps qu’on le sait et, surtout, qu’on le dit, le métissage et la fusion donnent des « choses » formidables, et il suffit de laisser son oreille s’imprégner des sonorités diverses qui infusent « Conscience » de Flem pour en être pleinement convaincu. Un morceau qui résonne comme un merveilleux hybride entre la musique traditionnelle africaine délicatement propagée ici par les maliens Vieux Farka Touré et Amy D, un rythme reggae qui doucement fait chalouper et empli le cœur d’une sublime chaleur, et les mots de Flem qui font sens et, presque en contre-point, se servent du flow sensible de Flem pour venir chatouiller notre conscience et nous rappeler quelques évidences que l’on aurait trop tendance à oublier ces derniers temps. A trois, ces nomades sans frontières réussissent, le temps d’un titre empli de superbes couleurs sonores et d’une énergie douce, à nous faire voyager loin, très loin, là où le soleil brille toujours et donne de beaux sourires aux gens…