Des mots pour dire, une fois de plus, l’errance et la liberté, la beauté d’une vie et la dureté d’une existence, la folie des hommes et la passion pour un rêve plus ou moins accessible. Des mots, ceux de Flem, une guitare qui semble pleurer devant des destins fracassés, celle de Vieux Farka Touré, et une voix, magnétique, profondément émouvante, celle d’Amy D, pour magnifier cet hommage à tous ces femmes et hommes qui bravent les horreurs, les éléments et le temps qui efface jusqu’à leur existence, pour franchir les frontières, les mers, dans le but de toucher du doigt la liberté et un monde enfin débarrassé de la misère et de la violence. Avec ce troisième extrait de son album éponyme, Flem fait une fois de plus de nous les témoins de ces vies qui, toutes générations confondues, s’échappent de l’enfer avec l’espoir qu’ailleurs est synonyme de paix et de prospérité. Porté par les magnifiques couleurs de l’Afrique exacerbées par le blues de Vieux Farka Touré, « Nomades » est de ces titres qui touchent au plus profonde de l’âme et ne peuvent laisser indifférent, tant par la beauté de leurs mélodies que par la justesse et la profondeur de leur message, de ceux qui sont libres et s’envolent au-dessus des préjugés pour mieux éveiller quelques consciences…