Il y a, comme avec ce titre de Guillaume Journey, de temps en temps des chansons qui ont l’immense mérite de nous renvoyer en arrière dans le bon sens du terme, des petites bribes venues d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent connaître et qui repeignent le passé en couleurs pastels, qui nous mettent des étoiles dans les yeux en souvenir de toutes ces émotions que l’on n’a pu, malheureusement ressentir à nouveau. Chaque génération a, ainsi, ses propres moments nostalgiques, ces instants suspendus où l’on croise le regard d’une jeune fille, d’un jeune homme, au cœur de l’été avant de succomber à un amour que l’on sait, que l’on jure, éternel mais qui, finalement, fatalement, ne durera la plupart du temps que le temps d’un soupir. Nous avons tous en mémoire ce moment magique où l’on devient « falling in love », avec cœur qui bat, corps qui frémit et paroles qui vacillent. Et pour tous ceux, dont votre serviteur, qui l’on vécu dans les années 80, s’y trouver plongé à nouveau ne peut que faire un bien fou en cet été si particulier, si fou, si porteur de lendemains qui déchantent. Et dire que dans ces années-là, nous nous disions que l’avenir serait radieux, léger, joyeux, comme tous les étés que nous vivions. A quel moment la matrice a buggé ?!…