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Parfois un titre efficace tient à (relativement) peu de choses. Une bonne mélodie – c’est le minimum ! -, une osmose visible entre musiciens, une capacité à nous embarquer dès les premières notes et une simplicité qui n’empêche pas quelques légères variations inhabituelles. Avec “Golden age”, les parisiens de King Sheep illustrent parfaitement cette courte définition. Ici, la pop prend de belles couleurs cuivrées, les claviers sont présents sans trop en faire, la voix, délicatement grave, sait nous emmener dans une course joyeuse digne de l’un de ces hymnes si chers au pop-rock anglais. C’est d’ailleurs sans complexe que ce jeune groupe s’inscrit dans cette lignée, dans cette famille, nous renvoyant – et c’est fort agréable ! – dans une autre époque, là où les synthés en nappe pouvaient encore faire bouger les foules sans que l’on crie au scandale. Avec ce petit parfum années 80/90, “Golden age” fait partie de ces morceaux qui donnent le sourire et envie de siffloter… Pas étonnant, donc, que ce groupe commence fortement à faire parler de lui et se paie le luxe de jouer au Lollapalooza l’an dernier, preuve, s’il en fallait une, qu’il existe encore une place en ce pays pour une pop sautillante, entraînante et au fort coefficient de plaisir auditif.
