Lorsque vient le temps de pousser la porte de cet Iceberg Club aux contours vaporeux, c’est une douce ouate mélodique qui nous accueille et nous enveloppe, un monde où rien ne semble devoir être grave, où tout se décline en mode synth-pop délicate, fragile patchwork mélodique qui nous caresse et, par la grâce de deux voix, celles de Lizzie Ivy et de Charlot Beretta, se complétant à la perfection, nous coupe de nos vies trop souvent décousues. Avec Lamuzgueule comme guide, on se promène alors dans cet univers à la classe naturelle, presque hors du temps et pourtant d’une modernité indéniable, où les notes qui s’échappent de cet imaginaire délicatement flamboyant portent des mots qui font sens, se servent de la légèreté et d’une apparente superficialité pour emporter sur leurs ailes diaphanes un joli message de tolérance et d’amour. Alors, peu importe que l’on conjugue ce « Double Axel.le » au pluriel ou au singulier, au masculin ou au féminin, car de beaux frissons sont au rendez-vous et le voyage qui nous est proposé est de ceux qui laissent une empreinte tenace dans nos esprits et nos corps.