Si la jeunesse est un art, comme le disait Oscar Wilde, elle mérite certainement la meilleure des bandes-originales, une petite musique qui serait la traduction de cet état d’esprit (qui ne corresponde d’ailleurs pas forcément à l’âge des artères !), un rythme qui saurait être à la fois porteur des espoirs, des échecs, des tentatives d’être et de cette nostalgie qui immanquablement nous étreint lorsque l’on pense à ce bon vieux temps que l’on tous vécu même si l’on y met pas tous les mêmes choses. Fort heureusement pour nous, Maestracci – ici en compagnie du groupe Reine-Claude – s’est mis en tête de la composer pour nous et y a merveilleusement bien réussi avec « Jeune », petite bulle de légèreté aux paroles moins superficielles, moins joyeuses, que l’on pourrait le croire de prime abord. A la fois entêtant et empli de volutes caressantes, ce titre se déguste comme une madeleine de Proust, un pied dans le présent, un autre dans ce passé que l’on colorie avec les pastels qui nous vont le mieux, un petit sourire aux lèvres, pas forcément optimiste, et une envie de s’évader aux pays de nos souvenirs…