Combien de bonheurs doit-on connaître pour cesser de divaguer, pour ne plus être un oiseau de passage, combien de silences peut-on installer quand on est deux sans se perdre, combien de moments peut-on caresser sans se heurter, sans se faire du mal et se dire l’inverse de ce que l’on voudrait ?… Que reste-t-il des sourires et des emportements initiaux lorsque le temps a fait son ouvrage, que reste-t-il de cet amour lorsque le naturel revient au galop et exacerbe les travers et les chemins divergents ?… Quelques questions que l’on s’est tous plus ou moins posés un jour et sur lesquelles Makja, avec la complicité de Tom Frager, braque, dans son nouveau « on ne se refait pas », une lumière en demi-teinte, à la fois tendre et sombre, pessimiste et poussant à aller de l’avant, délicat résumé de ce que peut être une vie amoureuse, entre hauts et bas, espoirs et désillusions. Alors, même si l’on ne se refait pas, peut-être juste cela nous donne-t-il envie de refaire le chemin à l’envers pour y trouver quelques sensations oubliées !…