Ayant biberonné aux sonorités rock, Manu Lanvin aurait pu, aurait du même se tourner naturellement vers cette musique une fois l’envie de jouer bien ancrée en lui. Lui qui, très tôt a eu une guitare dans les mains, ne se voyait pas faire autre chose que de la musique, même si en « fils de », il aurait pu très facilement capitaliser sur l’énorme côte de sympathie de son père. Autodidacte, avouant n’avoir jamais pris de cours de musique, Manu se forme au contact des sons des autres, écoute en boucle les Stones, les Beatles, Led Zeppelin, tout ce que la discothèque parentale possède comme disques d’anthologie, tout en écoutant les bons conseils venus des amis de la famille, comme ceux de Bernie Bonvoisin (Trust), son premier mentor, qui lui recommande de connaître ses classiques pour mieux tracer ensuite sa propre voie, son propre chemin. C’est d’ailleurs avec ce dernier qu’il commence à écumer les scènes dans les années 90. Jusqu’à cette rencontre avec le grand, l’immense, Paul Personne qui va l’amener, peu à peu, en passant par le pop-rock et l’électro, à cette musique qui sent le bourbon et le sud des Etats-Unis, cette musique viscérale qu’il partagera avec le non moins mythique Calvin Russell. Ce dernier, devenu un ami, l’initiera à la pureté de la simplicité, à la puissance d’un blues rock qui ne triche jamais, ne supporte que très rarement l’approximation. Guitariste émérite, chanteur envoûtant, il peut enfin se laisser porter et explorer les chemins d’un blues urbain, rocailleux et énergétique. A trois, formule légère et risquée, qui force à prendre des risques et à aller à l’essentiel, il part à la rencontre de cette musique dans ce qu’elle a de plus animal, de plus viscéral, de plus pur. Aucun artifice, juste le talent et la passion d’un auteur compositeur interprète à la simplicité non feinte, un bluesman punk qui sait ce qu’il a traversé et s’en sert pour écrire habiller merveilleusement bien son blues du Delta !
Samedi 18 AVRIL /// 20h30 /// Vinochope /// PERPIGNAN
15€