C’est bien parce que la vie c’est une succession de hauts et de bas, de petits moments sympas et de grandes solitudes, parce que chaque chemin est différent mais finit par ressembler à ceux qui le croisent, qu’il est utile de temps à autres de jeter un petit regard en arrière histoire de voir si, finalement, on a bien fait d’y “aller”… Pour nous, communs des mortels, cette douce instrospection se fait la plupart du temps les yeux dans l’âme, avec parfois la peur de se retrouver en solitude avec soi-même. Pour Mon Doux Saigneur, sous la plume lo-fi d’Emerik St-Cyr Labbé, voila que ce chemin intérieur se fait sur une mélodie folk paisible, avec ces formules un peu inhabituelles sous nos latitudes, que seuls nos lointains cousins canadiens usent encore, qui repoussent en douceur notre ligne d’horizon. Et si les mots ne sont pas forcément ceux que l’on aurait spontanément employé, peu importe car le message, lui, est universel et ouvre pour nous quelques portes intimes que l’on se plaît à franchir histoire de voir si de l’autre côté c’est plus cool, plus drôle, plus beau, plus fort…