Dans un monde qui n’a aucune pitié pour ceux qui n’ont pas tous les codes, ceux qui n’ont pas la chance d’être au bon endroit, au bon moment, qui font partie de ceux que l’on humilie, qu’on harcèle, les fragiles et sensibles, les petits qui rasent les murs et se cachent sous leur casquette pour laisser passer les tempêtes, on essaye de surnager, de survivre dans cet océan violent que l’on ne comprend pas, que l’on accepte pas.
Dans le chaos de ces vies qui se ressemblent souvent, il y a ceux qui se noient et restent sur le bord de la route, et ceux qui, malgré leurs séquelles psychologiques, trouvent un moyen pour échapper à cette vision qu’ils ont d’eux-mêmes.
Dans ces villes moisies d’éternelles solitudes, ces banlieues qui n’ont d’avenir à proposer que dans la monotonie ou la violence, on survit tant bien que mal, on rêve à des lendemains qui ne ressemblent pas à la veille. Dans ces jours au ciel plombé de gris, on sait que le salut passe par cet ailleurs que l’on aimerait bien attraper. Mais les deux pieds dans le béton, comment quitter cet horizon aux contours chaque jour un peu plus flous ?
Des mots qui claquent, une mélodie qui résonnent comme une course folle vers l’inéluctable, chaque seconde de ce « sanctvs » qui passe nous rapproche un peu plus de ce précipice que tant et tant un jour frôlent, où tant et tant finissent par tomber après avoir longtemps lutter. A grand renfort de formules chocs qui disent si bien ces situations, malheureusement parfois trop quotidiennes trop habituelles, Orage Mécanique trouve le chemin des cœurs pour exprimer cette douleur qui peut, si l’on y prend garde, si l’on ne trouve pas de solution pacifique, cacher irrémédiablement des vies.