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Inexorable, il avance sans se soucier de nous, sans même se préoccuper de nos envies, de nos désirs, de nos fatigues plus ou moins passagères… Implacable, il dessine des creux et des bosses sur les visages et les corps, affaiblit les esprits et renforce les souvenirs…
On aimerait, à l’instar de Pioli, pouvoir demander à ce « Monsieur le Temps », ne serait-ce qu’une seule fois, ralentir peu à peu pour, miraculeusement, repartir un tantinet en arrière. Oh, pas toute la vie non, juste quelques années, pour pouvoir à nouveau profiter de ceux que l’on aime, pour réaliser tout ce que l’on a pas eu l’opportunité de faire, pour vivre sans se soucier de la fin qui se rapproche. Mais, ce Monsieur le Temps est inflexible, et tel un salaud de la pire espèce, il ne ressent aucune pitié et continue sa course folle vers le néant.
Heureusement, il y a encore quelques artistes pour contrecarrer ses plans, laissant une trace, douce comme une caresse de grand-mère sur nos visages, dans la grande Histoire de l’existence. Eux savent bien que quelques notes jetées au vent et quelques dessins qui s’animent peuvent donner, ici à une vieille dame qui aimerait bien avoir la chance de revoir son amour éternel, là à ces proches qui sont partis forcément trop tôt, une éternité que même le temps ne peut effacer.
A tous ceux qui n’ont pas perdu leur âme d’enfant, même lorsque ceux qui les ont aidés à grandir et à se construire s’en sont allés, Pioli adresse un petit message d’amour et d’espoir qui fait du bien et donne envie de sourire encore et encore à la vie et au futur.
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