A l’heure où la nuit doucement chasse la journée, il n’est pas rare dans nos métropoles – et parfois aussi dans des cités plus petites – de voir de beaux spécimen de fauves franchir la limite entre conscience et ivresse. A ce moment précis, que d’aucuns pourraient qualifier d’heure des hommes – quoique l’on puisse s’interroger sur cette dénomination tant très vite les dénommés ressemblent à des animaux ! -, il est temps pour le commun des mortels, et en particulier pour la partie féminine de ceux-ci, de devenir invisible, de rentrer à l’abri pour éviter de devoir subir les avanies des avinés. Lourdeurs, bagarres, violences, le choix est large face à ces étranges mammifères et, parfois, l’on en arrive même à se demander si l’on doit en rire ou en pleurer, fuir ou observer, combattre ou lâcher l’affaire. Ou alors, comme Polyanna, mettre quelques mots sur une mélodie entre folk et cold-wave pour mieux décrire ce « Man time » qui fait souvent plus froid dans le dos qu’il ne prête à sourire… C’est, en tout cas, une fort belle façon de rappeler, si besoin était, que ces comportements ne sont non seulement pas acceptables mais qu’ils ne sont pas d’un autre temps ou d’une autre aire géographique, mais que trop de femmes les subissent ici et maintenant…