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D’emblée il nous dit avoir perdu son time, scotché en bas du monde, là où la peur se deale à haute dose, là où l’échec scolaire implique de toujours d’attraper le diable par les cornes sans pouvoir maîtriser le voyage. D’emblée il lâche ses mots pour dire la vie de galères et de glandes, pour faire le bilan d’une existence vide de sens, mais où la haine domine sans cesse les discours et les actes, que l’on vit le pied au plancher pour oublier que tout n’est fiction et illusion… Alors sur un tempo entêtant, Syen dégoupille son flow rapide, mais ultra maîtrisé, pour laisser ses mots s’échapper et venir heurter nos esprits pour venir nous raconter cette vie qui ressemble à un tapin pour qui chaque seconde est comptée, ces impasses que trop empruntent sans espoir de retour, avec juste la tise comme échappatoire. Ça roule, ça secoue, ça frotte mais au bout du compte, en quelques notes et quelques rimes qui font sens, Syen touche juste en parlant cru, fort et lucide. Et s’il dit, en un refrain qui immédiatement entre dans le cerveau et y fait des loopings, qu’il a “perdu” son time, une chose est sûre c’est qu’en faisant ce titre, il n’a gâché ni son temps, ni le nôtre, en nous offrant ce tir lourd et puissant.
