On n’est pas sérieux quand on a « 17 » ans !… Ou peut-être un peu trop parfois !… On aime écouter la musique le plus fort possible – le sage ne disait-il pas que si celle-ci était trop forte c’est que son auditeur était trop vieux ?! -, se laisser porter par les vagues d’une vie encore emplie de tous les possibles du monde, tomber amoureux pour la première, deuxième, troisième, millième fois, on espère tant repousser toutes les limites, les siennes, celles des autres et de cette société que l’on imagine, à tort ou à raison, désireuse de nous étouffer, de nous noyer dans la norme… A 17 ans on se fond dans le bleu de l’horizon ou l’on cherche à trancher coûte que coûte, on aspire à l’absolu mais toujours en le partageant, tant la solitude nous paraît un mur infranchissable. Et plus qu’à tout autre moment de notre vie, on se dit qu’il est vital de savoir qui l’on est vraiment, ce que l’on veut et comment on va pouvoir accéder à nos rêves les plus secrets, les plus fous… Puis, aussi, malheureusement, on est parfois confronté à cette insondable bêtise humaine, à ces désirs non contrôlés, ces actes qui rendent cet autre trop souvent inconnu abject, provoquant le rejet, le dégoût, la douleur. Et quand, bien des années plus tard, on repense à cette période charnière, parfois la voit-on sous cette même forme de Polaroïd évanescent qu’a choisi The Antipop Mvmt, alias Ophelia X et ses ami(e)s Grae, Marley Kaye de Fade, Adara ou Holander, rythmé comme dans ce single par un son pop rock aux guitares accrocheuses et à la voix chaude. Alors la musique, celle d’Ophelia X par exemple, devient la compagne idéale, celle qui nous enveloppe dans sa douceur amicale et dont on sait qu’elle nous accompagnera tout au long de notre chemin de vie… et ce même bien longtemps après que nos 17 ans se soient évaporés dans les brumes de l’âge adulte !