Fuir sans jamais se retourner, faire d’une nuit immortelle la citadelle de corps peuplés de rêves et d’effrois, ne plus se mentir et faire des oiseaux qui hantent nos heures sombres des signes d’un avenir où tout devient plus facile, plus doux, plus positif… Ne plus jamais trahir pour oublier les coups du sort et jeter des rires à la mer, faire de l’amour le chemin vers le jour et la lumière, prendre quelques notes galopantes et les laisser courir le long des hémisphères… Se laisser porter par la voix de Vercors pour traverser ces heures fauves qui sans cesse nous interrogent et nous laissent perplexes… Se demander est-ce que « la nuit finira » et, porté par la mélodie pop rock du duo franco-québecois, prendre le maquis de nos espérances folles pour chevaucher un étalon fougueux que n’aurait pas renié le mythique (et ô combien regretté) Bashung. Et quand vient le temps de laisser hennir les chevaux du désir, se dire que la relève est là et qu’il fait bon se laisser emporter par la simplicité et la puissance d’un pop rock aussi décomplexé et entrainant que celui de Vercors.