Juste un homme ou deux, qui devant le monde qui avance inexorablement, n’attendent plus grand chose, plus rien, qui se disent que « pour demain », il conviendrait de continuer à être de doux rêveurs, de porter quelques mots d’espoir, sans pitié, sans larmes, sans morale, juste pour continuer à y croire un peu, sans en attendre autre chose qu’un peu de fierté d’avoir fait sa part du grand œuvre. Juste deux hommes, Arthédone et Daguerre qui n’ont d’autre arme pour dire le monde à hauteur de leur point de vue qu’une petite mélodie et leurs deux voix douces, que ces quelques mots qui hésitent entre pessimisme et envie d’un monde meilleur. Et qui sait, peut-être que demain, le doux battement d’ailes de leur chanson délicate nous permettra-t-il de, mine de rien, de vivre libérés de tous ces fardeaux qui pèsent sur nos épaules de femmes et d’hommes coincés dans les seconds rôles d’une comédie humaine scénariste par un auteur à l’humour des plus contestable, voire, soyons fous, de nous tailler à notre tour la part du roi dans ce monde complètement fou !