Dans la vie, on naît, on grandit, on avance, coûte que coûte, avec plus ou moins de facilités, plus ou moins de difficultés, en espérant avoir le cœur suffisamment léger pour que rien vraiment ne nous touche, on apprend avec plus ou moins de joie, on travaille car il faut bien gagner sa vie et la dépenser plus ou moins inutilement, puis l’horloge tourne, on rencontre des gens, une femme, un homme, on se sent bien, on se câline, on donne naissance à un mini-soi et on regarde devant en se disant que le chemin qui reste n’est pas si long que cela. Puis un jour vient l’idée saugrenue qu’il nous faut partir et laisser la place, sauter dans le trou pour passer à autre chose, quoi que ce soit… Et tout au long du parcours on essaie de siffler la vie pour qu’elle paraisse moins dure, plus jolie, plus sautillante… Comme un mantra positif et indissociable d’une mélodie irrésistiblement gaie, Bolivard nous répète ainsi qu’il faut rester “focus” sur l’essentiel, sur ces petits rien et ces grands tout qui vont le sel de nos vies , puisque finalement tout passe le temps d’un claquement de doigts ou presque, évacuer les paroles inutiles pour ne garder que la beauté des images… Alors, tant qu’à faire, autant dérouler le fil de nos existences futiles en sifflotant ses petites notes légères qui rendent tout de suite tout plus joyeux…