On pourra reprocher ce qu’on veut à Bolivard mais s’il y a bien une chose que l’on peut lui accorder c’est de rester focus sur les grands problèmes de ce monde. D’ailleurs, c’est bien parce qu’il a une conscience quasi universelle des maux de notre société qu’il a décidé qu’il fallait agir et qu’à la face du monde civilisé il murmure un « Sauvons » aux allures d’inventaire à la Prévert. Car qu’on se le dise – et certains après les derniers scrutins le vivent plus cruellement que d’autres – il y a des valeurs fondatrices de notre pays qui sont menacées. Liberté, unité, diversité, démocratie, économie, migrants, hôpitaux, animaux, il y a tant de choses à sauver pour que tout aille mieux, tant de valeurs qu’il nous faut à tout prix sauvegarder, tant de petites choses futiles qu’il faut aussi considérer comme importantes car finalement c’est peut-être dans ces petits riens que nous faisons le grand vide de nos vies. On pourra reprocher, si on le désire, si l’on a un mauvais esprit, ce que l’on veut à Bolivard mais au moins on peut lui accorder de nous offrir ici une chanson qui fait sens tout en ne se prenant pas au sérieux, qui nous fait sourire tout en nous rappelant deux trois concepts importants… Reste qu’il a oublié quelque chose en cours de route car, comme le disaient fort bien les Vampires en leur temps, quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, toujours sauvons les carottes rappées !.