L’avantage – si tant est que l’on puisse appeler cela comme ça ! – d’un confinement généralisé, c’est que cela permet parfois de se poser et de faire le point, de se demander, puisque la course inexorablement folle du temps est stoppée provisoirement, s’il existe des choses qu’il serait nécessaire d’abandonner, , des gens qu’il faudrait laisser de côté juste parce qu’ils nous freinent, nous empêchent d’être au top, de donner le meilleur de nous-mêmes. On peut alors le faire violemment, sans pudeur et sans gants, coupant tel ou tel pan de notre passé, de notre présent, sans le moindre regret, sans le moindre regard en arrière. On peut aussi en tirer une chanson, une petite bulle pop pleine de gaieté et de légèreté, dans cette veine anglo-saxonne que l’on aime tant, comme le fait avec un talent fou la belge Carla Stark avec son « I would if I could ». Un titre sautillant qui pose ces mêmes questions – sans pour autant apporter de réponse puisque tel n’est pas son objet – avec un franc sourire dans la voix et cette petite idée derrière la tête consistant à nous donner un peu de joie de vivre alors même que l’actualité semble vouloir nous inciter au pessimisme… Rien que pour cela, cette douce sucrerie est des plus appréciables et des plus délectables…